Quatorze ans déjà que Devianee Sookna exerce à Lallmatie. Ses «gato délwil» sont considérés comme les meilleurs de la région.

À 7 heures du matin, il y a déjà une file d’attente devant son petit snack. «Gramatin éna bokou dimounn ki kontan vinn pran gato so, dipin gato pima, bajia, samousa ek bann lezot gato…» À l’heure du déjeuner, ils sont encore plus nombreux. Il faut dire que les «gato délwil» de Devianee Sookna, 55 ans, sont considérés comme les meilleurs de Lallmatie. 

Un succès qui étonne presque la principale concernée. D’expliquer que son père vendait lui aussi des «gato délwil» au même emplacement. «Kan mo’nn maryé, mo pa ti tro intérésé rant ladan.» Mais lorsque son père décède, Devianee Sookna décide de reprendre le business familial. L’habitante de Plaine-des-Roches confie avoir été aidée par ses beaux-parents. «Bann-la osi ti bann marsan gato» et lui ont donné des recettes. 

Quatorze années déjà que Devianee Sookna exerce à Lallmatie. Et sa clientèle ne fait que grandir. «Avan mo ti pé fer dipin curry osi», dit-elle. Sauf que ce que préfèrent les clients, ce sont les «gato délwil». De confier que «kliyan res vini mem. Éna pran gato pou ler dité». 

Sur place, certains clients confirment qu’ils viennent tous les jours. «Kan pa manz so gato pa gagn konpran», lance un habitant de Lallmatie. 

Le travail est tel parfois que Devianee Sookna se trouve obligée de «fermé alé. Fini fatigé». Elle a même dû, il y a quelques années, employer deux dames pour lui filer un coup de main. «Aster mo tousel. Mo pa kapav. Avan ti éna mo misié.» 

Elle a aussi agrandi son business afin que ses clients puissent consommer sur place. Et Devianee Sookna soutient qu’elle ne compte pas arrêter de sitôt. «Mo’nn abitié fer li ek atraver sa mo gagn enn ti sorti, zwenn dimounn ek koz inpé.»