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Caudan: lever de rideau sur les travaux
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Caudan: lever de rideau sur les travaux
Qu’est-ce que c’est que ce chantier? C’est la question que se posent tous ceux qui se rendent au Caudan depuis quelque temps. En fait, pelleteuses, maçons et pioches sont à pied d’œuvre depuis deux mois. Qu’est-ce qui s’apprête à sortir de terre? Réponses.
Acte I, scène I
En fait, il s’agit d’un théâtre, qui pourra accommoder 417 personnes, ni plus ni moins. Le projet est financé à 100 % par le principal acteur, Caudan Development Ltd. Montant des investissements : Rs 900 millions. La conception et l’architecture ont été confiées à Maurice Giraud et Didier Ho, et à la firme d’ingénierie ARUP Maurice et ARUP Performing Arts d’Angleterre. La fin des travaux est prévue pour 2018 alors que les spectacles ne pourront entrer en scène avant décembre, souligne René Leclézio, directeur exécutif de Caudan Development Ltd.
Scène II
Pourquoi planter un théâtre à cet endroit? Tout simplement pour insuffler une nouvelle «vie» au Caudan. Il faut y attirer plus de gens, la fréquentation étant en baisse depuis quelque temps. Hormis le théâtre et les 400 aires de stationnement, l’espace dédié à la détente et à la culture comprendra également un «art centre» et ses 50 galeries ainsi qu’une cafétéria. Des «breakaway rooms», consacrées à la pédagogie, sont aussi en gestation. Pour attirer les jeunes, les promoteurs misent sur la technologie : sons, lumières, fibre optique, Internet, transmission de données par satellite sont au programme.
Combien coûteront les billets? La quantité de monnaie qu’il faudra débourser dépendra de la pièce qui sera jouée, fait valoir Ashish Beesoondial, Project Manager. Écoliers et collégiens devraient bénéficier de tarifs préférentiels; ils pourront également profiter des cours de théâtre.
Scène III
Tous les permis relatifs à ce projet sont en règle, sauf un. Cela concerne le balcon, qui s’installera sur le ruisseau, qui est du domaine public. La décision reviendra au Conseil des ministres. Autre gravillon : la dégradation au niveau du mur, construit au XVIIIe siècle et classé patrimoine historique. Pour le réparer, il a fallu pomper l’eau. «Cela nous a coûté pas mal d’argent mais c’est un mal financier nécessaire», indique René Leclézio.
Scène IV
Ô malheur, ô désespoir. Cette fois, lors des fouilles, les pelleteuses n’ont déterré aucun trésor. Alors que la dernière fois, lors des travaux, 11 canons avaient montré le bout de leur nez au niveau du Barkly Wharf. Depuis, ils ont été retapés puis remis à des musées.
Scène V
Le spectre des inondations de 2013, où les gens ont péri dans le tunnel du Caudan, est encore dans les mémoires. Tous ces travaux ne risquent-ils pas de causer davantage de «dégâts»? Aucune ouverture ou évacuation ne sera obstruée, assure René Leclézio. Une plateforme temporaire sera installée pour soutenir la dalle. D’ici quelques mois, «il n’y aura plus rien dans le ruisseau».
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