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Mort d’un policier: sa famille blâme le ministère de la Santé
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Mort d’un policier: sa famille blâme le ministère de la Santé
«La justice n’est pas faite pour les ti dimounn.» Ce sont là les propos des Chummun, qui sont révoltés contre le ministère de la Santé. Cette famille a perdu Nimish Verma Chummun, plus connu comme Nitin, dans la soirée de samedi.
Ce Police Dog Trainer affecté à l’aéroport et âgé de 34 ans, qui comptait plus de 15 ans de service, a succombé à un anévrisme cérébral. Il laisse derrière lui sa femme enceinte et son fils de quatre ans. Ses funérailles ont eu lieu dimanche 28 mai à son domicile à Triolet. Sa famille, elle, pense que les employés en charge des procédures administratives pour que la victime se fasse soigner à l’étranger auraient pu éviter un tel drame. Sollicité pour une réaction dimanche, le ministère de la Santé est resté injoignable.
Nimish Verma Chummun a fait un malaise il y a deux semaines, à son retour du travail. Cela, alors que le policier était toujours «en parfaite santé», selon son beau-frère, Vishal Ramburrun. Transportée d’urgence à l’hôpital de Rose-Belle, la victime a immédiatement été admise à l’unité des soins intensifs. Or, les médecins ont, par la suite, décidé de le transférer à l’hôpital du Nord.
Comité d’urgence
En constatant que la santé de Nimish Verma Chummun ne s’améliorait guère, les médecins ont exigé qu’il soit opéré d’urgence. «Un anévrisme cérébral a été détecté, ce qui ne peut être traité à Maurice. De ce fait, toute la famille s’est réunie pour entamer les démarches pour l’envoyer se faire soigner à l’étranger», poursuit Vishal Ramburrun. Il indique qu’un comité d’urgence a été mis sur pied le vendredi 19 mai et les médecins ont tous signé pour que Nitin Chummun aille se faire opérer le lundi 22 mai.
Cependant, c’est au ministère de la Santé que les démarches butent. Pour la famille Chummun, les fonctionnaires ne se sont pas montrés compréhensifs.
Visa réclamé
«Nitin était gravement malade mais les officiers nous réclamaient un passeport, un visa. Li pa ti pé al promné, il allait se faire soigner. Je ne comprends pas pourquoi ils avaient besoin de tout cela», martèle la sœur de la victime. D’ajouter qu’«aucune grant ne nous a été accordée car le cas de Nitin ne répondait pas aux critères».
Vishal Ramburrun explique que, malgré les problèmes rencontrés, sa famille s’est battue pour trouver l’argent requis, soit Rs 800 000, et pour que la victime soit envoyée à l’étranger le plus vite possible. «Comme le 19 mai était un vendredi et que les bureaux étaient fermés durant le week-end, nous avons débuté les démarches administratives lundi», confie-t-il.
D’ajouter que la mère et l’épouse de Nimish Verma Chummun sont restées deux journées entières, lundi 22 et mardi 23 mai, dans le bâtiment du ministère de la Santé. «Sa mère est très âgée et sa femme est enceinte. Ce n’était pas facile mais elles se sont battues pour lui.»
Or, leurs efforts sont restés vains. «Leur demande n’a pas été approuvée et leur papier n’a pas été signé», déplore un cousin de la victime, les larmes aux yeux.
La famille Chummun exige aujourd’hui des réponses du ministère de la Santé. Elle veut comprendre pourquoi leur demande a été refusée. Toutefois, elle n’a pas encore décidé si elle déposera une plainte formelle. «Nous ne voulons pas perdre notre temps pour qu’au final, on nous dise qu’il n’y avait aucune faille dans le système. Nous n’avons aucune confiance. Boukou case inn teign koumsa mem.» Mais une chose est sûre, «personne ne pourra combler le vide qu’a laissé Nitin».
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