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Budget 2017-2018: les artistes prêts à se battre

30 mai 2017, 21:46

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Budget 2017-2018: les artistes prêts à se battre

L’Association auteurs compositeurs mauriciens (AACM) qui regroupe plusieurs artistes a tenu un point de presse, ce mardi 30 mai, au Centre social Marie-Reine-de-la-Paix, à Port-Louis. Cette rencontre fait suite aux consultations pré-budgétaires que les artistes avaient tenues avec le Premier ministre, le 5 mai dernier.

«Nous sommes très pédagogiques et nous allons nous répéter car le 8 juin approche à grands pas et que les personnes concernées doivent être en pleine phase de la rédaction du Budget. Nous ne voulons pas qu’on nous dise qu’on nous a oubliés, donc nous voulons réitérer notre demande surtout que l’actualité est remplie notamment avec les victimes de la BAI et le problème des Chagos», a expliqué le président de l’AACM, Zanzak Arjoon.

Quota de la diffusion de la musique locale

Il souligne que l’AACM a fait plusieurs requêtes. Parmi celles-ci, la révision du quota de la diffusion de la musique locale. «Nous voulons qu’il y ait un équilibre entre le nombre de diffusions locales et internationales. Dans le passé, la Mauritius Society of Authors (NdlR, devenue la Rights Management Society depuis) avait avancé le chiffre de seulement 10 % des émissions locales qui étaient diffusées.»

Tarifs de diffusion

L’AACM réclame également une révision des tarifs de diffusion.«Depuis plus de 25 ans, le tarif n’a pas été revu. Nous recevons 68 sous par diffusion. Il est temps de revoir cette somme. Toutefois nous savons que la Rights Management Society a fait un audit de tous les lieux où la musique est diffusée et a fait des propositions conjointement avec le State Law Ofice. On demande au ministre Roopun de prendre ces regulations en considération», souligne Zanzak Arjoon.

Jeu entre l’importateur, le revendeur et le consommateur

Un autre point avancé concerne le blank levy. «l convient de faire attention avec le blank levy. Ce n’est pas que les artistes soient en guerre contre les importateurs de smartphones, DVD, CD. Nous sommes plutôt à la recherche d’un partenariat. Nous demandons aux exportateurs de prendre leurs responsabilités par rapport au marché de l’art et de donner une somme participative à l’avancée de l’art. Ces smartphones ou autre DVD contiennent les œuvres des artistes mauriciens. Nous demandons où est notre place dans ce jeu qui se tient entre l’importateur, le revendeur et le consommateur». Les artistes revendiquent également leur présence sur le comité de la Rights Management Society et des précisions sur le fonctionnement de cette institution.

L’AACM explique que si leurs demandes ne sont pas entendues, ils passeront à l’action. «Nous ne sommes pas des personnes violentes mais nous descendrons dans la rue pour faire entendre notre voix.» Les artistes rappellent aussi qu’au travers de leurs œuvres ils touchent plusieurs milliers de Mauriciens et que cela pourrait jouer dans la balance de la joute électorale.