«Jusqu’à présent, je n’ai reçu aucune notification m’informant de ma révocation. J’estime donc être toujours membre du board. J’irai d’ailleurs ce soir à la réunion», souligne Roland Tsang Kwai Kew. Il ne compte pas rester les bras croisés face à cette révocation. Tout comme les autres membres déchus. Il ont déjà contacté un avocat et envisagent des poursuites.

Rappelons que le lundi 29 mai 2017, le ministère de la Santé a décidé de révoquer cinq des nominés politiques présents sur le board du Medical Council. Aucune lettre ne leur a toutefois été donnée. Comme l’indique Roland Tsang Kwai Kew, une des personnes révoquées, c’est le Registrar qui l’a informé de l’interruption de son membership. Les autres membres et lui estiment que cette décision est illégale. Or, la nomination des membres doit être avalisée par le Conseil des ministres et gazetted par la suite. «On ne peut être révoqué que pour gross misconduct. Or, ce n’est pas le cas. Les autres membres et moi-même avons pris un avis légal, nous irons en cour», ajoute notre interlocuteur.

Cette décision est-elle légale ? Lors de sa conférence de presse le mardi 30 mai, le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, a maintenu ne pas vouloir faire de commentaires à ce sujet. Quant à Anil Gayan, ancien ministre de la Santé, sous qui ces nominés avaient été retenus, il souligne que la révocation des membres devrait passer par le Conseil des ministres, tout comme c’est le cas lorsqu’il y a des nominations. «Mais je ne sais pas si cela a été fait ». Le débat se poursuivra ce soir lors de la réunion du conseil d’administration qui, déjà, s’annonce houleuse…