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Barclays à l’horizon de 2020: la fusion Maurice-Seychelles envisagée

1 juin 2017, 00:00

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Barclays à l’horizon de 2020: la fusion Maurice-Seychelles envisagée

Ce regroupement envisage entre Barclays Maurice et Barclays Seychelles «relève de la rationalité économique», souligne-t-on au 4e étage de Barclays House à Maurice. Barclays Maurice compte 19 branches, 38 guichets automatiques et 77 674 clients. La filiale des Seychelles compte, pour sa part, sept branches, 17 guichets automatiques et quelque 16 746 clients. 

Et d’ajouter que ce regroupement a été envisagé dans le passé mais n’avait pas abouti au vu de certaines reactions «négatives de la part de Barclays Seychelles»

En dépit de ces réticences, cette solution pourrait être précipitée par l’annonce de Barclays Plc de Londres de se désengager du capital du groupe Barclays Africa (BAG), holding qui chapeaute les filiales africaines qui exercent sous l’enseigne Barclays, à l’horizon 2020. Du moins est-ce «une des options retenues», affirme la direction du groupe. 

Barclays Plc envisage de réduire sa participation à l’actionnariat de BAG de 50,1 % actuellement à 20 %, voire 15 % d’ici 2020. Une decision annoncée le 1er mars 2016, pour se concentrer sur des activités plus rentables. 

Ce retrait annoncé se traduit, pour l’heure, par des réflexions sur une reorganisation interne de BAG. Réflexion que le groupe a voulu presenter aux médias à Johannesburg du 24 au 28 mai. 

«Dans certains États nos operations seront renforcées. Dans d’autres, elles seront revues à la baisse», a expliqué Peter Matlare, adjoint à la Chief Executive de BAG. 

En ce qui concerne la filiale mauricienne, Barclays Bank Mauritius, les mesures de réorganisation pourraient s’avérer minimes, compte tenu de sa performance financière. Elle est classée 4e banque au niveau de Barclays Rest of Africa, qui comprend des activités de la banque britannique dans neuf pays hors d’Afrique du sud (Botswana, Ghana, Kenya, Maurice, Mozambique, Seychelles, Tanzanie, Ouganda et Zambie). 

Choix de la Marque

Si les termes du disengagement prévoient que l’enseigne Barclays puisse être utilisée pour trois années suivant la réduction de l’actionnariat de Barclays Plc en dessous du seuil de 50 %, ils entraînent, à terme, la nécessité pour le groupe BAG d’exercer sous une autre marque commerciale. Choisira- t-il d’opérer sous une seule et unique marque ? Ou va-t-il vers un éclatement de ses marques ? Le nom qui est cité avec persistence est celui de la banque Absa, filiale sud-africaine de BAG. 

Le groupe dit avoir trois ans pour faire son choix. «Nos valeurs et nos ambitions ne changeront pas, même si notre actionnariat changera de mains», rassure Maria Ramos, Chief Executive Officer du groupe BAG. «Notre priorité est de nous préparer à devenir après 2020 le premier groupe bancaire panafricain capable d’opérer seul et foncièrement engage dans le développement de l’Afrique», ajoute-t-elle. 

Le calendrier établi pour la séparation de Barclays PLC de l’actionnariat de Barclays Africa Group couvre une période de deux à trois ans. La mise en oeuvre de ce calendrier depend des nécessaires authorisations de la Banque centrale sud-africaine, notamment la contribution d’un montant equivalent à 1,5 % de la capitalisation du groupe BAG (Rs 5,8 milliards au 31 décembre 2016) pour favoriser le concept du «black empowerment»

Barclays Plc s’est engage à contribuer 765 millions de livres sterling (Rs 35 milliards) au groupe BAG pour couvrir les frais liés à cette séparation. 

Reste à savoir qui seront les repreneurs des activités africaines de la Barclays. Les négociations, selon Maria Ramos, se poursuivent toujours à Londres. Les actionnaires minoritaires actuels du groupe BAG sont les premiers cités. Ils sont, entre autres, la Public Investment Corporation d’Afrique du Sud, (6,86 %), Sanlam Investment Management (27,2 %), Old Mutual Asset Managers, (3,31 %) et Allan Gray Investment Council (2,16 %).