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Pointe-du-Diable : des vestiges de la bataille de 1810
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Pointe-du-Diable : des vestiges de la bataille de 1810
Bâtie vers 1750, elle tient sa place sur la route côtière menant vers Flacq en partant de Mahébourg. Située entre l’Anse du Petit-Sable et Anse-Bambous, la Pointe-du-Diable est une petite péninsule près de la Passe de Bourgogne, baptisée ainsi par les Français.
Pourquoi un tel emplacement pour un fort et une batterie de canons ? L’historien Benjamin Moutou explique que cela est dû à la passe. Les rivières La Chaux et Champagne se jetant dans la mer dans la baie de Grand-Port, les récifs coralliens y sont inexistants, ce qui fournit un point d’entrée aux navires ennemis – dont ceux des Anglais lors de la bataille de Grand-Port, en août 1810.
Pourquoi Pointe-du-Diable?
L’historien confie qu’il existe plusieurs hypothèses formulées sur l’origine de ce nom de lieu. Il y a celle qui laisse entendre que cette région était difficile à naviguer, tandis que d’autres soutiennent que les boussoles ne savaient où donner tête à cet endroit, d’où la croyance que c’était nul autre que le diable qui donnait du fil à retordre aux navigateurs.
Kader Kalla, ancien président du Mauritius Museums Council et féru d’histoire, avance, lui, une tout autre théorie, plus scientifique. Pour lui, les pierres composant les montagnes des alentours auraient une forte concentration de fer, ce qui ferait perdre le sens de l’orientation aux boussoles.
Il ajoute que durant les deux guerres mondiales, les Anglais avaient renforcé les fortifications de la Pointe-du-Diable par mesure de précaution. Cela, pour faire face à toute éventualité en raison des deux points d’entrée se trouvant à la Passe de Bourgogne et à Grande-Rivière-Sud-Est.
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