La faculté d’ingénierie de l’université de Maurice (UoM) est au centre d’une polémique. Pour cause, une étudiante accuse son enseignante d’avoir saboté sa présentation. Une plainte a été faite à la direction de l’UoM et une Precautionary Measure logée au poste de police de Moka, lundi 29 mai.

Cette étudiante en troisième année accuse son enseignante d’avoir modifié et enlevé une partie de la diapo qu’elle utilisait lors de sa présentation Viva Voce, la semaine dernière. Dans sa plainte, elle souligne qu’elle a remis la clé USB, qui contenait le fichier, à son enseignante quelque temps avant qu’elle ne prenne la parole. 

Document téléchargé

À ce moment-là, un autre candidat faisait le même exercice devant la classe. L’enseignante, selon les dires de l’étudiante, avait, en sa possession, la clé USB qui était posée à côté de son ordinateur. Le document a, par la suite, été téléchargé sur l’ordinateur, qui appartient à la faculté, pour permettre à l’élève de lire la diapo pendant la présentation.

Sauf que l’étudiante dit s’être rendu compte qu’il lui manquait un «slide» essentiel au beau milieu de la présentation. Par conséquent, elle a été prise de panique mais a essayé quand même de la terminer. 

Modification du fichier

C’est «traumatisée» qu’elle dit être rentrée chez elle. Mais le lendemain, lors de vérifications de sa clé USB, elle raconte dans sa plainte s’être aperçue que le fichier aurait été modifié par l’enseignante et la dernière sauvegarde aurait été faite par elle.

Une plainte formelle a été effectuée à la direction de l’université de Maurice. Le syndicat des étudiants a également été informé et l’affaire a été évoquée lors de la dernière réunion du conseil d’administration de l’établissement supérieur, lundi. 

Capture d’écran

L’étudiante avance avoir fait une capture d’écran où l’on voit clairement le nom de l’enseignante ayant été la dernière personne à avoir sauvegardé le fichier. Par ailleurs, elle maintient que l’heure correspond au moment où la clé USB était avec l’enseignante.

Contactée par l’express, l’enseignante donne une autre version des faits. Selon elle, il ne s’agit que d’allégations faites par l’étudiante. Elle ajoute que cette dernière devait remettre une copie de son fichier la veille mais elle ne l’a pas fait. 

Date limite

«La date limite était le 23 mai mais l’étudiante l’a ignorée. Elle est arrivée le 24 mai, cinq minutes avant la présentation. Malgré tout, on lui a donné toutes ses chances», explique-t-elle. Elle poursuit qu’elle n’a jamais pris la clé USB de l’étudiante. 

«Cela s’est déroulé devant une salle de classe avec 20 élèves et deux autres enseignants. Comment aurais-je pu manipuler le fichier ? Je suis sereine, je fais mon travail. La présentation a été chronométrée à la seconde», avance-t-elle.

Enquête en cours

Sollicité, le vice-chancelier de l’UoM, le Professeur Dhanjay Jhurry, nous a fait la déclaration suivante : «Une enquête est en cours à l’université de Maurice. Les parties concernées seront appelées dès que tous les éléments auront été recueillis.»