À en croire les services secrets britanniques, Maurice serait classé dans la zone jaune en ce qui concerne le niveau d’alerte terroriste. Certes, loin derrière des pays européens ou encore de grands pays africains qui sont souvent  la cible des terroristes.

Avinash Gooljar, 33 ans, travaille dans l’offshore

«Il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Nous ne sommes pas à l’abri d’un attentat. Le pays se trouve dans une zone très fréquentée et, surtout, bien située. Déjà, nous voyons que les Américains et les Anglais ne veulent pas nous rendre Diego Garcia. Et, maintenant, il y a l’Inde qui a des vues sur Agaléga. Tout cela n’est pas innocent. Pour toutes ces raisons, je pense que nous devons faire attention.»

Gérard Spéville, 29 ans, employé dans une compagnie de nettoyage

«Maurice est un paradis. Et ce n’est pas que les Mauriciens qui le disent. Il n’empêche que nous ne savons pas ce qui peut se passer dans la tête des gens. Une personne peut marcher et d’un coup déclencher une bombe et en tuer plusieurs autres. On ne connaît pas les intentions des gens. C’est bien cela le problème.»

Anonyme

«On n’est pas à l’abri à Maurice, comme partout ailleurs dans le monde. À Maurice, il est vrai que le peuple est ‘tranquille’. Mais pensez-vous que les gens vont toujours rester dans leur coin? Partout dans le monde, vous entendez des histoires de voitures piégées, de bombes. Les têtes brûlées ne manquent pas non plus, ici, à Maurice. Je pense que les services de renseignements mauriciens doivent surveiller les ‘sujets’ dits dangereux. On ne sait jamais ce que l’on peut y découvrir.»

Abdool Raman Hossen Ally, laveur de voitures

«Nous sommes un pays multiracial. Tous les gens se respectent. Les religions se mélangent bien. Nous avons certes eu quelques moments de panique, notamment avec l’affaire Kaya ou encore avec l’épisode l’Amicale. Mais depuis, tout est calme et c’est tant mieux ainsi. Je pense que s’il y a un coup d’état, cela sera engendré par le trafic de drogue. Le gouvernement doit mettre de l’ordre dans tout cela au plus vite.»

Louis Laval Cherry, 63 ans, retraité

«Est-ce que nous avons suffisamment de personnes pour nous protéger en cas d’attaque? C’est la première question que je me pose. Regardez les grands pays comme l’Angleterre ou encore la France, qui n’ont pas été épargnés. Les têtes brûlées, il y en a trop et même à Maurice. En tout cas, nous ne sommes pas à l’abri. Croisons les doigts pour que rien de grave ne se produise dans notre pays.»

David Reglee, 32 ans, bûcheron

«Je ne pense pas que nous soyons menacés, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. Cependant, il est bon de constater que les Mauriciens ne sont pas du genre à se radicaliser. Mais bon, on ne sait pas trop, bien qu’ailleurs on en entende souvent parler. Ici, c’est plutôt tranquille. Espérons que cela dure.»

Damila Virassamy, 23 ans, conseillère automobile

«Je ne crois pas que nous vivions dans un pays dangereux. Franchement vous dire, je vois mal les Mauriciens se radicaliser. La population mauricienne est très ancrée dans sa culture et je ne vois même pas les jeunes se moquer de nos ancêtres et des valeurs qu’ils nous ont inculquées. Alors, je ne pense pas qu’il y a des risques d’attentats ici.»

Premnath Malloo, 60 ans, vitrier

«Tout est possible dans ce monde. Je ne pense pas que Maurice puisse y échapper. De nos jours, on n’entend que des choses horribles. Les attentats sont même devenus monnaie courante. Je me demande ce que feront les autorités lorsqu’elles seront confrontées à ce problème. Déjà que pour régler des choses moins graves, elles n’y arrivent pas. Je pense que cette possibilité d’attentat existe bel et bien à Maurice.»