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Toutous mauriciens en Europe... pas une vie de chien

3 juin 2017, 23:01

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Toutous mauriciens en Europe... pas une vie de chien

Mauricette, une chienne autrefois errante, a trouvé son bonheur avec la famille Gillet, en France. Scruffy, également un ancien chien des rues, a, quant à lui, traversé la Manche pour retrouver sa famille d’adoption en Grande-Bretagne. Focus sur ces chiens mauriciens qui ont traversé les océans.

Un total de 648 adoptions de chiens errants en 2016, dont la plupart par des étrangers. C’est ce que révèle Sabrina Joyekurun, vice-secrétaire de l’organisation non gouvernementale Protection of Animal Welfare Society (PAWS). Elle explique que ce sont surtout des chiens de plages ou ceux qui traînent dans les hôtels qui sont adoptés par des étrangers en vacances à Maurice. C’est le cas de Mauricette, une chienne errante accueillie par un couple français. Elle a troqué les plages de Maurice pour les parcs verdoyants de Paris. Mauricette vit aujourd’hui la belle vie avec sa famille d’adoption.

Lors de leurs vacances à Maurice en 2016, Pierre Arnaud Gillet et son épouse, Céline Gillet, rencontrent Mauricette. La chienne de race mixte venait dormir sous la véranda de la maison de plage que le couple louait à Roches-Noires. C’est le coup de foudre immédiat.

Mauricette à son arrivée à l’aéroport de Paris, après 11 heures de vol en soute.

 

Avec ses 40 cm de haut et 60 cm de long, un pelage blanc et une tête qui rappelle celui d’un Jack Russel, Mauricette séduit facilement les deux Français. Pour eux, l’animal ressemble à un sublime chien de chasse, énorme truffe comprise. Si Mauricette était très maigre, elle a vite repris du poids après une semaine de régime croquettes.

Six mois pour faire confiance aux humains

Les Gillet ont passé leur temps à jouer avec Mauricette. Lorsque l’heure est venue de quitter l’île, ils ne pouvaient se résigner à laisser leur jeune amie. Direction PAWS. «Nous faisons toute la paperasse et nous réclamons Rs 600 pour les chiens et Rs 400 pour les chats. Les bêtes sont aussi vaccinées et stérilisées», fait ressortir Sabrina Joyekurun. Le 31 mai 2017, cela a fait un an depuis que Mauricette a pris l’avion pour rejoindre sa famille à Paris. Elle y a également fait la connaissance d’Ekta, sa sœur d’adoption, un Bull-terrier de sept ans.

Depuis, Pierre Arnaud Gillet confie que sa petite Mauricette a découvert le fromage, le pâté, le saucisson, la tarte tatin. Une vie très difficile qui lui a fait prendre six kilos ! Le maître de Mauricette explique qu’il a fallu près de six mois pour que l’animal fasse confiance aux humains autour de lui. «Mais c’est normal. Je pense que tout chien à qui on offre de l’amour s’adapte avec beaucoup de patience et de temps», affirme cet ami des chiens.

Mauricette a fait la connaissance d’Ekta, l’autre chienne des Gillet.

Par ailleurs, Scruffy, un autre chien errant, vient à peine de quitter l’île, il y a 15 jours. Cet ancien résidant de PAWS est parti à Paris en soute avec une amie de la famille. De la capitale française, la bête a traversé la Manche pour retrouver sa famille d’adoption en Grande-Bretagne. Celle-ci ne le connaissait pas d’ailleurs.

Pourquoi avoir adopté un chien errant de l’île Maurice alors ? C’est pour réitérer l’expérience, déclare cette famille. En effet, la famille avait, lors d’une précédente visite à Maurice, adopté un chien des rues. Là encore, PAWS est intervenue pour les procédures. En ayant appris que leur amie venait à Maurice, ce couple britannique lui a donné une consigne très claire : «Rapporte-nous un chien de l’île Maurice.» Travail accompli !