La consécration pour la formation française G2 Esport (G2), Counter-Strike Global Offensive (CSGO),  à Dallas. Un sacre mérité dans la ville qui a vu les débuts compétitif de Counter-Strike, au bout de trois mois de compétition en ligue régionale et une semaine à rebondissements. Ce sont les équipiers de Kenny S et NBK qui ont finalement soulevé le trophée de l’ESL Pro-League, saison 5, et empoché les $ 225 000. G2 confirme, avec ce titre, qu’elle est, en ce moment, la meilleure équipe du CSGO au monde et pour de bonnes raisons.

Apres la phase de ligue régionale, qui a qualifié les quatre premières équipes, les ligues européenne (EU) et nord-américaine (NA) ont été divisées en deux groupes. Les huit équipes ont ensuite bataillé pour les six places dans la phase d’élimination directe qui a eu lieu au Verizon Theatre. 

Tous les matchs professionnels se jouent sur des cartes en «bomb diffusal» en 30 rounds d’environ 2 minutes. Avec 15 rounds sur une faction, les Counter-Terrorists (CT side) ou les Terrorists (T side), la première équipe à 16 rounds gagne la carte. Chaque carte gagnée représente un point dans la série de best of three des quarts et des demis et du best of five durant la finale. Si les deux équipes sont à 15 partout à la fin des 30 rounds règlementaires, des prolongations seront jouées jusqu’à ce que l’une des équipes soit vainqueur.

Et G2 n’a pas gagné par chance. Ayant fini deuxième durant la phase de ligue, les Français se sont retrouvés dans le groupe de la mort, avec entre autres SK Gaming (SK) et Fnatic, (FNC) qui ont porté, à un moment de leur histoire, le titre de meilleure équipe au monde, et des adversaires comme Team EnVyUs (NV) et Immortals (IMT), des outsiders de choix.

De l’autre côté, l’autre finaliste de l’ESL Pro League Dallas, les européens de North avaient la position de favori dans le groupe B et y sont restés. Ils sont sortis premiers du groupe B avec un billet automatique pour les demi-finales.

Dans le groupe, ce fut une toute autre histoire. Si la première journée de la phase de groupe a été pratiquement sans surprise, avec SK en tête et Fnatic qui, malgré une grosse défaite de 16 à 3 face à la meilleure équipe du moment, a assuré les bonnes performances. Et pourtant, lors des matches suivants, les deux équipes françaises G2 et NV avec l’outsider IMT ont chamboulé le classement. G2 et NV, les représentants français, se sont réveillés et ont avalé l’opposition, certains en y laissant des plumes. Au final, quatre équipes dans le groupe A se sont retrouvées avec le même score, trois victoires et deux défaites. Ce qui a forcé des Tie-Breakers entre trois d’entre elles. Et c’est FNC qui, au moment décisif, s’est retrouvée éliminée de la phase finale, malgré une performance des plus honorables.

Une fois mis en marche, le Train G2 a été implacable. Il s’est même sorti des situations les plus désespérées. La demi-finale gagnée 2-0 par G2 contre SK, ces derniers ayant dû en découdre en quart avec mousesports. Même la finale contre North a démontré sa capacité à retourner les situations les plus impossibles.

Tout cela en se reposant sur les épaules des joueurs lucides et conscients qu’il fallait réussir durant les moments clés des matchs. Plusieurs fois durant le tournoi, G2 était largement menée au score à la mi-temps avant de renverser la vapeur. Allant arracher la victoire 16 à 12 contre SK, alors que cette dernière menait 10 à 5 a la mi-temps.

En plus de ces retournements de situations, sur les cartes qui semblaient perdues, G2 a dominé dans les cartes gagnées. Durant la finale, elle a écrasé North 16 à 5 sur Cobblestone et 16 à 3 sur Inferno. Avec cette victoire de 3 à 1 sur North, et sa victoire convaincante à la DreamHack Tours un mois plus tôt, G2 se solidifie comme l’équipe à abattre si, dans les tournois à venir, elle continue sur sa lancée.