Publicité
Anti-métro: les fédérations syndicales veulent un référendum
Par
Partager cet article
Anti-métro: les fédérations syndicales veulent un référendum

Ils partent au front ! Les membres de la plateforme anti-métro expriment leur mécontentement face au projet Metro Express. C’était lors d’une conférence de presse au siège de l’Association des consommateurs de l’île Maurice ce mardi 6 juin. Plusieurs fédérations syndicales étaient présentes, dont la National Trade Union Confederation (NTUC), la Government Servants’ Association, l’Association Travayer Transport Autobus, entre autres. Ils se sont élevés contre l’accumulation de la dette nationale, le manque de transparence de l’Etat, et la propagande de la MBC en ce qui concernent le Metro Express.
Une pétition pour un référendum
Ils envisagent de lancer une pétition publique auprès du gouvernement pour un référendum. Narendranath Gopee, président de la NTUC, critique «l’absence de démocratie participative» et «l’opacité du projet». Il réitère qu’il est important d’avoir l’opinion de la population sur une décision du gouvernement qui affectera les Mauriciens.
S’insurgeant contre le prêt octroyé par l’Inde à Maurice pour ce projet, la plateforme affirme qu’il y avait une incohérence dans le coût. Selon Poorranarnenden Sungeelee de l’ACIM, les conditions liées à cet emprunt soulèvent des questions. Au départ, le gouvernement mentionnait des dépenses de Rs 17 milliards. Et, plus récemment, le montant de Rs 28 milliards a été évoqué : «Le projet en lui-même prendra quatre ans pour aboutir alors que les conditions stipulent qu’il faudra payer les intérêts les premiers quatre ans. Comment fera le gouvernement sans rentabilité ?»
Lettre de protestation contre la MBC
De son côté, Venoo Ramasamy, de la Federation of Progressive Union, estime que ce projet constitue un «développement néfaste». Selon lui, la dette publique de Maurice atteint presque Rs 280 milliards. Par conséquent, cet emprunt est en train de l’alourdir. D’ailleurs, précise-t-il, «lors de sa campagne électorale, le gouvernement avait indiqué que le métro léger n’est pas une solution à la décongestion. Aujourd’hui, ils sont en contradiction avec leur programme et ignorent leurs engagements. Ce développement est néfaste, avec beaucoup de répercussions. Il y aura des pertes d’emplois et des petits commerces souffriront».
Dans un deuxième temps, Jayen Chellum, de l’ACIM, déplore la façon dont la télévision nationale diffuse des images incohérentes sur le métro et son «manque d’éclairage sur les vrais désavantages du projet». «La MBC doit faire son travail de presse et lancer des débats sur le sujet. Mais elle fait une présentation malhonnête et nous comptons envoyer une lettre de protestation auprès de l’Independent Broadcasting Authority (IBA) sur la politique de la MBC.»
Publicité
Publicité
Les plus récents




