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Jeanine Fourneau: une faiseuse de douceur
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Jeanine Fourneau: une faiseuse de douceur
Personnage atypique de Chamarel, Jeanine Fourneau est une fée de confiserie. Sa renommée : ses fameux «gato koko». À tous les goûts, les fins palais s’y donnent rendez-vous. Petit arrêt aux fruits des abeilles.
Dans la ruelle se situant en face de l’église Sainte-Anne, se trouve une petite échoppe qui nous tape à l’œil. Pourtant, pas de bling-bling, juste un panneau sur lequel est inscrit «recette grand-mère». Nous sommes chez Jeanine Fourneau, aux Fruits des Abeilles. Entreposés dans une vitrine de verre, des gâteaux de couleurs marron. Tous portent l’appellation de gâteaux coco, mais chacun à sa sauce. On y trouve ceux à l’ananas, à l’orange, nature, à l’élaiti ou encore au gingembre. Elle compte prochainement en rajouter d’autres saveurs. Debout derrière son stand, Jeanine Fourneau, d’un premier abord, ne veut pas nous parler. Timide de nature, allez savoir ! Mais, au fil des minutes, elle est plus à l’aise et moins crispée. C’est alors qu’elle nous ouvre son cœur
Cette passion pour les fruits a commencé depuis son plus jeune âge. Jeanine Fourneau confie qu’elle vendait des fruits et des gâteaux aux cocos nature. «Mais, souvent, nous devions jeter les fruits qui commençaient à se gâter. On en a énormément jeté. Malgré cela, nous n’avons jamais baissé les bras, mon fils et moi. Car son entreprise ne roule qu’à la sueur de leurs deux fronts. Il va à Port-Louis, deux fois par semaine, pour acheter des fruits à la vente à l’encan. Il doit se réveiller à deux heures du matin. Avant, il n’avait pas son permis de conduire et devait dépendre d’autres personnes. On avait un véhicule pour transporter les fruits mais pas de chauffeur par moments. Donc, on peut dire que ce n’était pas facile tous les jours.»
Les obstacles de la vie, Jeanine a appris à en faire sa force. Elle raconte que depuis dix ans, son échoppe les Fruits des Abeilles fonctionne à plein régime. «On commence à nous connaître à travers le pays», ajoute-t-elle en souriant. Il faut dire que ce sont surtout ses fameux gâteaux au coco qui font sa renommée. «Je suis responsable de la préparation et de la confection des gâteaux. Je choisis les ingrédients qui vont leur donner toutes leurs saveurs.» Mais détrompez-vous, elle ne donnera pas les secrets qui font que ses gâteaux soient à ce point spéciaux. «Personne ne le connaîtra.»
Toutefois, elle veut bien livrer quelques astuces. «Il faut savoir assaisonner les fruits et le sucre. Je ne les goûte jamais, mais je sais quand mes gâteaux sont prêts ou pas.»
Tout ce qu’elle sait, elle l’a appris sur le tas. «J’ai déjà eu une amie qui m’a donné quelques conseils. Je dois dire que parfois les gâteaux ne sont pas aussi délicieux car ils ne contiennent pas la quantité de sucre qu’il faut. Alors, je reprends tout à zéro et je recommence.» Cependant, elle trouve dommage que les gens essayent de copier ses créations.
Ce qui fait aussi sa particularité, c’est que son gato koko ne ressemble à aucun autre à Maurice. «Si un client recherche un gâteau au chocolat ou encore aux pistaches, je lui dirai d’aller ailleurs. Parce que mes gâteaux sont créés à partir de mes idées.» Jeanine est heureuse de voir que les gens viennent acheter ses gato koko des quatre coins du pays. «Je sais qu’il y a certains qui sortent de Port-Louis, d’autres de Grand-Baie. Je constate quelques fois que certains sont tristes de faire autant de chemin et de constater qu’il n’y a plus de gato koko.» Toutefois, pour ceux qui sont tentés à les goûter, sachez que Jeanine Fourneau est fidèle au poste tous les jours, sauf les dimanches après-midi…
Le jus de canne, une autre passion
<p>Hormis les <em>«gato koko»</em>, Jeanine est aussi une spécialiste du jus de canne. Avec sa petite machine artisanale, elle prépare du jus qui désaltère son buveur. Les touristes de passage dans ce coin du pays s’arrêtent pour goûter et découvrir la beauté de notre île.</p>
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Fruits secs aussi au rendez-vous
<p>Avec le soutien de son fils, elle s’est aussi engagée dans la confection de fruits secs. <em>«Nous promettons un fruit sec sans sucre. Tout est naturel. Les fruits en eux-mêmes contiennent déjà leur taux de sucre. Tout ce que je vends, aucun diabétique ne peut y résister.»</em></p>
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