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H1N1, H3N2 : les virus sous le microscope
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H1N1, H3N2 : les virus sous le microscope
H1N1, H3N2, il y a de quoi perdre le nord. Le Dr Ishaq Jowahir, généraliste et vice-président de la Private Medical Practitioners Association, explique que le H3N2 est, en fait, un autre virus mutant de la grippe, dite saisonnière. «Les chiffres et les lettres définissent les sous-types de virus à chaque mutation. Par exemple, pour la grippe aviaire, c’est le H5N1.» À chaque nouvelle mutation de virus (NdlR, micro-organisme invisible au microscope optique, traversant les filtres qui arrêtent habituellement les bactéries), la grippe est plus virulente, c’est le cas de le dire.
«Il faut que le corps développe des anticorps nécessaires pour chaque nouveau virus», poursuit le médecin. En ce qui concerne le H3N2, le Dr Ishaq Jowahir avance que les effets sont encore relativement méconnus. «Comme la population n’a pas encore développé d’anticorps contre ce virus, il se peut qu’il soit plus agressif. Mais rien n’est sûr, car il se peut que le virus, lui-même, soit moins ‘puissant’. Dans ce cas, les symptômes ne seront pas forcément visibles, hormis le mal de tête, le nez qui coule etc.» C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, en 2009, le H1N1 avait atteint plus de personnes. Mais huit ans plus tard, les Mauriciens ont développé des anticorps pour combattre ce virus particulier, ce qui fait qu’aujourd’hui, la grippe A(H1NI) est considérée au même titre que la grippe saisonnière, affirme le médecin. «Il en sera de même pour le H3N2.»
Un autre médecin, spécialiste en virologie, ajoute pour sa part qu’il se peut que certaines personnes aient déjà contracté le virus H3N2 sans le savoir. «S’il n’y a pas de complications de santé, la personne aura simplement une grippe plus ‘méchante’ dirons-nous, mais son état de santé ne va pas se détériorer.»
Comment détecte-t-on, différencie-t-on, le H1NI et le H3N2 durant les analyses et autres tests ? «Le principe est le même, l’on prélève des échantillons au niveau de la gorge et du nez pour les analyser. Seuls les ‘produits’ utilisés pour révéler la présence des virus changent.»
Comme le virus est en constante mutation, les vaccins changent chaque année. Celui que l’on utilise actuellement est efficace pour trois types de virus, dont le H1N1 et le H3N2.
Qui doit se faire vacciner ?
Les personnes ‘vulnérables’. «Il s’agit de personnes âgées et de celles qui ont des maladies chroniques.» Les asthmatiques, les diabétiques, ainsi que tous ceux qui souffrent d’une affection de longue durée doivent redoubler de vigilance. Justement, ce vaccin présente-t-il un danger, a-t-il des effets secondaires ? Le Dr Vinesh Sewsurn, président de la Medical Health Officers’ Association, rassure. «Tous les vaccins peuvent avoir des effets secondaires, comme des allergies.Mais elles peuvent être contrôlées. Ce vaccin est efficace pour trois types de virus et il est recommandé par les instances internationales à chaque changement de saison.» Qu’en est-il des enfants? Selon le Dr Ishaq Jowahir, il est préférable de vacciner ceux qui ont une santé fragile ou d’autres complications dont l’asthme, encore une fois. Quant aux autres, il n’y a pas lieu de le faire, les effets secondaires étant plutôt désagréables pour les petits.
Quid des remèdes de grand-mère dans tout ça ? «Ils sont toujours recommandés!» affirment les médecins. Et, pour se réhydrater et booster son système immunitaire, rien de tel qu’une bonne soupe, de la vitamine C, des fruits et du miel, entre autres.
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