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Albion: des mères s’engagent pour protéger le futur des enfants

9 juin 2017, 14:19

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Albion: des mères s’engagent pour protéger le futur des enfants

De cinq au départ, ces mères de la côte Ouest ont vu grossir le nombre de membres de leur association. C’est l’étincelle qu’il fallait pour protéger le littoral pour les générations à venir.

Quand on a un enfant, on a envie de le protéger pour qu’il soit en bonne santé. Voilà à quoi et en quelques mots, se résume l’action initiée par Protez Later Nou Zanfan. Derrière celle-ci, ce sont cinq mères qui veulent, comme l’indique le nom de l’association, léguer un pays en bon état, et surtout de belles plages à leurs enfants.

«Nos enfants nous motivent. Les Mauriciens ont toujours pu profiter des plages et nous ne pouvons prendre le risque de les voir disparaître», explique Saleema Pierre, l’une des fondatrices du groupe. «Nous, les Mauriciens, avons grandi avec la mer et nous nous voulons que nos enfants eux aussi la connaissent.»

Dimanche dernier, elles étaient réunies sur la plage d’Albion, avec quelques-uns de leurs membres, en marge de la Journée mondiale de l’environnement, qui est célébrée le 5 juin. Au programme, un moment de détente avec de la musique et, surtout, l’envie de laisser les enfants exprimer leur passion pour la mer, révéler leurs talents en dessinant sur le sable.


 

L’élément déclencheur de l’engagement des mamans a été la création du projet de Petroleum Hub dans la région d’Albion. «Nous voulons que les enfants se rendent compte de la protection de l’environnement et des dangers que représente un Pretroleum Hub», poursuit Saleema Pierre.

Cette dernière a littéralement été «l’étincelle», comme certains l’appellent, qui a déclenché ce regroupement. On remarque rapidement que c’est à Saleema Pierre que tout le monde adresse ses questions, les petits comme les plus grands. Certains, semble-t-il, n’attendaient que cette «étincelle» pour aller plus loin que le simple engagement envers l’environnement dans leur vie de tous les jours.

Maintenant, c’est pour le futur de leurs enfants que ces mères se démènent. Si elles n’étaient que cinq au début, au fur et à mesure, Protez Later Nou Zanfan a attiré de plus en plus de personnes, à commencer par celles sur les réseaux sociaux et particulièrement les parents des régions avoisinantes. Depuis, le petit groupe a été à la rencontre de nombre d’habitants du littoral ouest. Au final, aussi bien les enfants que les parents arrivent à donner leur avis sur les risques qu’encourent les plages de la région ouest.


 

Patrice Offman, père de famille, trouve qu’il ne faut pas se limiter aux paroles. «Si nous voulons protéger nos plages il nous faut rester unis», explique-t-il. Il a vu dans «Protez Later Nou Zanfan» un moyen d’avancer avec une action car «si ce n’est pas le gouvernement qui protège le littoral pour les générations futures, alors ça doit être la population», martèle-t-il avec un demi-sourire.

En peu de temps, ce groupe de personnes a grossi et a donné lieu à un beau rassemblement durant l’aprèsmidi. «Il faut bien comprendre que les Mauriciens ne doivent pas être seuls dans ce combat pour protéger les côtes», continue Saleema Pierre. «Il faut que nous soyons tous debout, ensemble, pour que dans le futur il nous reste des plages où nos enfants pourront jouer et des lagons où nager en toute sécurité.»

Et les membres de Protez Later Nou Zanfan ne sont pas seuls dans leur combat. Le collectif Aret Kokin Nou Laplaz (AKNL) soutient la ligne directrice de cette association dans le cadre de la protection du patrimoine.

«C’était normal pour AKLN de soutenir la démarche de Protez La Ter Nou Zanfan», raconte Yan Hookoomsing, l’un de porte-parole d’AKNL. «Cela prouve que des Mauriciens veulent protéger le littoral.» Ces mères engagées feront tout pour que leur message soit entendu et qu’à l’avenir, les générations futures et le pays ne se retrouvent pas sans plage.