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Dans la presse le 14 juin

14 juin 2017, 20:51

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Dans la presse le 14 juin

Il y a 39 ans : le 14 juin 1978

Des députés, conseillers municipaux et militants du Mouvement Militant Mauricien (MMM) doivent bientôt se présenter en cour. Ils sont poursuivis pour participation à manifestation illégale, incitation à la violence et propos séditieux. 

Parmi les personnalités se retrouvant dans le box des accusés, on compte les parlementaires Finlay Salesse, Amédée Darga, Rajiv Servansing, Jérôme Boulle, Noël Lee Cheong Lem, Bashir Khodabux, Osman Gendoo, Krishna Baligadoo. Les conseillers municipaux Rama Poonoosamy, Nasool Dilmohamed et Mathieu Laclé ainsi que les syndicalistes militants Serge Rayapoullé et Swadick Peerally sont aussi parmi les prévenus. 

En fait, ces personnalités politiques ont participé à une marche pacifique, le 28 mars 1978, pour protester contre l’augmentation du ticket d’autobus. A cette époque, des élus participent régulièrement aux protestations de rue pour défendre des causes sociales. Cependant, le gouvernement Parti Travailliste-Parti Mauricien Social Démocrate ( PTr-PMSD) utilise à fond les dispositions du Public Order Act (POA) pour réprimer les manifestations de mécontentement populaire. 

Les accusés seront entendus et condamnés à trois mois de d’emprisonnement. Ils sont d’abord incarcérés à Richelieu et par la suite transférés à la prison de Beau-Bassin. Aussitôt, des meetings de protestation et des veillées sont organisés un peu partout dans le pays. 

Le Premier ministre, Sir Seewoosagur Ramgoolam décide alors de demander à la Commission de pourvoi en grâce de se pencher sur une demande faite au nom des condamnés. La Commission se réunit et recommande au Gouverneur général d’accorder sa grâce aux politiciens et militants incarcérés. Ce qui est fait et les condamnés sont libérés après quelques semaines d’incarcération. 

Aujourd’hui, les pratiques ont changé. Les députés ne sont plus nombreux à manifester dans les rues pour des causes sociales et le POA Act a été remplacé. Les campagnes de mobilisation n’ont plus le même succès d’antan.