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Marco De Cazanove, le soigneur des machines à coudre

18 juin 2017, 00:59

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Marco De Cazanove, le soigneur des machines à coudre

Elles n’ont aucun secret pour lui. Marco De Cazanove connaît par cœur chacun des maux pouvant toucher les machines à coudre: Il nous invite à découvrir l’univers d’un réparateur de machines à coudre industrielles et domestiques.

Diagnostiquer une machine à coudre est un jeu d’enfant pour lui. D’ailleurs les bruits qui s’échappent de sa maison, à Beau-Bassin, attirent bon nombre de passants. Bienvenue chez Marco De Cazanove. Dans un coin d’une chambre, à même le sol, plusieurs machines à coudre domestiques et industrielles sont posées. Certaines d’entre elles sont défaites de leurs pièces et prêtes pour la réparation. Tandis que d’autres sont bonnes pour la poubelle. Vous l’aurez compris, son chez lui s’apparente davantage à un atelier sophistiqué pour la réparation des machines qu’à une simple maison. 

Assis devant une table de travail, Marco de Cazanove et son épouse, Marie-Noëlle, s’attellent tous deux à la réparation. Le mari tente d’ajuster la synchronisation d’une machine électronique pour mieux comprendre d’où vient le problème. Est-ce le tissu qui glisse mal ou le fil qui n’accroche pas, se demande-t-il. Pendant ce temps, son épouse remonte les pièces détachées d’une autre machine à coudre. 

Marco a fait ses débuts comme apprenti dans les années 1978. Aujourd’hui âgé de 59 ans, il est connu comme le meilleur réparateur de machines à coudre domestiques et industrielles du pays. Une réputation qu’il s’est bâtie à force de travail. Pendant vingt ans, il a exercé à l’usine de textile de la zone franche avec pour tâche de restaurer des machines à coudre Overlock, de coutures plates et de boutonnières, entre autres. «Kot mo pasé lerb pa pousé. Mo ranz tou sort kalité masinn: pédal, mékanik ek élektronik», lance, taquin, Marco. 

Sa spécialité : la réparation des moteurs. Une pièce d’une très grande importance pour faire tourner la courroie. Celle-ci, à son tour, sert à faire fonctionner tous les mécanismes de la machine, nous explique le réparateur. Le fil doit être bien tendu pour qu’il ne saute pas les points. Entre deux aiguilles, il nous fait comprendre qu’autrefois, ce sont les machines manuelles de la marque Singer qui étaient privilégiées pour la couture. D’ailleurs, pour remettre sur pied les machines anciennes retirées du marché local, Marco en achète de vieilles de diverses marques. Leurs pièces servent de pièces de rechange. Mais, de nos jours, les industries font de plus en plus appel aux machines électroniques, dit-il. 

N’empêche, ce n’est pas le travail qui manque à Marco. Sa journée, il la divise en deux parties. La première, il la consacre à la réparation à domicile. Sa femme et lui sillonnent alors le pays à moto pour ce faire. Il lui arrive même de rester sur place pour revoir et régler les problèmes si jamais des clients ne sont pas satisfaits de son travail. Jusqu’à la mise au point de la machine. L’autre moitié, le réparateur la passe à la maison.

Une machine «malade» 

<p>Les machines n&rsquo;ont aucun secret pour Marco de Cazanove. Leurs maux, il les connaît par cœur. Le plus souvent, dit-il, la griffe d&rsquo;entraînement est encrassée; la tension du fil est incorrecte ; la pince aiguille est mal serrée; les moteurs tournent très lentement; les pédales n&rsquo;ont pas assez de force pour accélérer; une courroie est cassée et les points ne sont pas tendus. D&rsquo;autres problèmes sont aussi mécaniques, comme la machine qui claque. Il faut alors éviter que celle-ci n&rsquo;émette un son aigu en cousant. Son conseil : si l&rsquo;on prend soin de la machine, elle durera longtemps.</p>

Marie-Noel, sa complice

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<p>C&rsquo;est lors d&rsquo;un voyage effectué à Rodrigues pour réparer des machines à coudre qu&rsquo;il a rencontré Marie-Noëlle Capdor. Cela a été le coup de foudre et où va l&rsquo;aiguille, le fil suit. En 1983, il l&rsquo;a épousée et cette dernière a donné naissance à quatre enfants.</p>