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Super Cash Back Gold: clients insatisfaits, combat inachevé
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Super Cash Back Gold: clients insatisfaits, combat inachevé
Avant même le début de la rencontre, la salle était électrique. Les diverses pancartes de fortune accrochées dans le Multipurpose Complex de Belle-Rose annonçaient le ton : «Pa fer diskriminasion», «Péna dé katégori klian» etc. La rumeur courait que les paiements allaient être entre 100 % et 50 % du montant restant à payer aux détenteurs. Quelques minutes plus tard, Salim Muthy vient confirmer les nouveaux barèmes de paiement proposés par le Premier ministre.
La salle grogne. Les gens ne sont pas satisfaits. Nirmala Sharma, qui faisait partie des grévistes, a la mine défaite. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle baissera les bras. «Avec cette formule, je vais perdre une grosse somme. Si je dois faire grève à nouveau, je le ferai», fustige-t-elle. Mais conseillée par leur porte-parole, elle ira prendre son chèque avant de continuer le combat.
Effectivement, Salim Muthy recommande à tous les clients d’aller récupérer leurs chèques, qui seront émis d’ici deux mois, avant de continuer la lutte. «Le contrat avec la National Pension Fund Limited (NPFL), qui prévoit un paiement total de 20 % par an jusqu’à 2020, reste valide. Il sera donc possible d’aller en cour pour demander à ce que la NPFL l’honore», déclare-t-il. Selon lui, si ces clients ne vont pas récupérer le montant agréé par le gouvernement actuellement, ils risquent de ne rien toucher du tout. Mais cela ne suffit pas à décrisper les visages, surtout de ceux qui ne toucheront que 50 % de la somme investie.
Absence de logique
D’autant plus que la proposition montre certaines incohérences dans le calcul. Yuvraj Joganah, un des détenteurs du SCBG, explique qu'une personne qui a investi Rs 2 millions va être payée 70 %, donc Rs 1,4 million. Quelqu’un qui a investi Rs 2,1 millions sera payé 60 %, donc Rs 1,2 million. Ce n’est pas logique. «Est-ce que je pourrais demander à être remboursé juste sur la base de Rs 2 millions, même si j’ai investi davantage ?» s’interroge-t-il.
Salima Barahim fait partie de ceux qui ne cachent pas leur colère. Depuis le début de la rencontre, elle s’est laissé emporter par son humeur, et cela à plusieurs reprises. «On nous dit qu’on va prélever 50 % de la somme qu’on nous doit. Sauf qu’auparavant, ils avaient déjà prélevé 20 %. Ce qui fait que sur notre capital, nous perdons 75 %. Cela est-il acceptable ?»
Sidick Nathoo abonde dans le même sens. Selon lui, les formules proposées ne conviennent à personne. Comme les autres, il ira récupérer ses 50 % mais ne s’en contentera pas. Il exige que Salim Muthy demande au NPFL de leur remettre le chèque sans avoir à signer un quelconque document qui les empêcherait de faire des réclamations par la suite.
Par ailleurs, Salim Muthy n’exclut pas d’autres actions futures. Mais il est conscient que sa force de frappe sera diminuée. Sur les 5 355 clients des deux polices, la majorité aura au moins 70 % de son investissement. Il promet cependant de rester aux côtés des insatisfaits, affirmant qu’il sollicitera d’autres rencontres avec le Premier ministre pour essayer de trouver une meilleure formule pour les clients ayant investi plus de Rs 2 millions.
Dans le nouveau plan de paiement, les compagnies privées et les coopératives ont été incluses. Une somme de Rs 294 millions et une autre de Rs 429 millions ont été identifiées pour ces deux catégories. 72 clients des coopératives auront 70 % de leur investissement et six clients auront 50 %. Bibi Saira Hemmuth, responsable de la Vidur Cooperative Sty, explique que c’est une injustice envers eux, même si 1 000 clients sont assurés d’avoir 100 %. «Ces gens-là n’ont pas volé. Ils n’ont même pas gagné au loto. Ils ont travaillé toute une vie et il n’y a pas de raison à ce qu’ils perdent la moitié de leurs investissements.»
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