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St-François : la sonnette d’alarme tirée sur les multiples problèmes
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St-François : la sonnette d’alarme tirée sur les multiples problèmes
Leurs difficultés sont nombreuses : les infrastructures, la pollution, le manque de loisirs, la drogue, la plage en piteux état, la maison du gouverneur, repaire de bandits. Et encore !
St-François et Anse-La-Raie font face à plusieurs problèmes, estiment les forces vives de St-François. Ces dernières veulent trouver, avec l’aide du gouvernement, des solutions concrètes.
Parmi leurs nombreuses critiques, les habitants évoquent les problèmes d’infrastructure, de pollution, le manque de loisirs pour les jeunes, le fléau de la drogue qui sévit. Les pêcheurs ne sont pas pour autant épargnés. Ils expliquent que les activités telles que le kitesurf les empêchent de travailler convenablement.
Les membres des forces vives estiment aussi qu’il leur manque un centre de loisirs. «Celui d’Anse-LaRaie n’est pas accessible aux habitants de la région», font-ils comprendre. Après un état des lieux, la semaine dernière, avec les membres des forces vives, on constate que l’ancienne maison du gouverneur, située sur la plage d’Anse-La-Raie, est dans un piteux état.
«La maison est délaissée et le bâtiment abrite désormais des drogués et d’autres délinquants», expliquent-ils. D’ailleurs, sur place, des bouteilles de sirop contre la toux, des seringues usagées et des paquets de cigarettes vides jonchent le sol.
«C’est un endroit retiré et les personnes viennent ici prendre leur dose et être à l’abri des regards.» Cela dure depuis plus d’une quinzaine d’années mais les autorités concernées hésitent à prendre action, précisent ces membres.
Les habitants rencontrés pestent contre les problèmes récurrents de pollution sur les plages. Ils ont d’ailleurs, avec leurs propres moyens, nettoyé le bord de mer et planté des cocotiers pour embellir les lieux.
«Le dimanche, on aime bien venir passer un bon moment ici avec nos familles. Nous faisons donc en sorte que l’endroit soit accueillant», racontent-ils. Toutefois, les problèmes restent entiers : les ordures sont toujours présentes sur la plage. Cela va des bouteilles en plastique aux statuettes et vêtements usés.
«Les jeunes sombrent dans le piège infernal de la drogue par manque de loisirs», martèlent les membres des forces vives. St-François et Anse-La-Raie n’ont ni Village Hall, ni centre de loisirs pour les jeunes. De ce fait, ils n’ont nulle part où aller, et finissent par consommer de la drogue synthétique, affirment nos interlocuteurs.
De plus, selon eux, le centre de jeunesse d’Anse-La-Raie n’est pas mis à la disposition des habitants. «Nous n’y avons aucun accès. Il était récemment question que des travaux de rénovation y soient faits mais depuis plus de deux mois, on ne voit rien venir. On a fait démolir le bâtiment mais il n’y a pas de travaux de reconstruction en cours», souligne-t-on.
Les pêcheurs sont aussi eux aussi très remontés contre ceux s’adonnant au kitesurfing dans la région d’Anse-La-Raie. «Cela dérange notre pêche car ces gens-là effraient les poissons», soutiennent quelques pêcheurs. Ils ajoutent qu’ils ne sont pas contre les développements dans la région, sauf quand leur travail est menacé.
Contacté à ce sujet, Atchoda Nursimloo, le président du village de Cap-Malheureux, qui s’occupe aussi de St-François, explique qu’il est au courant des problèmes de drogue dans l’endroit. Mais, dit-il, «ladrog li partou. C’est ce qui domine l’actualité en ce moment». Par rapport au manque de loisirs pour la jeunesse dans la région, il déclare qu’il a effectué toutes les démarches nécessaires pour que les habitants puissent avoir un centre. «Mais cela ne dépend pas juste de nous, c’est au gouvernement de décider», explique-t-il. Il précise que de nombreuses sollicitations en ce sens ont été faites depuis… quatre ans.
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