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Dans la presse le 23 juin
Il y a 38 ans le 23 juin 1979
Le pays paralysé pendant une journée de désobéissance civile
La presse du 23 juin 1979 fait état du succès de la journée de désobéissance civile qui a eu lieu, la veille. C’est Harish Boodhoo, député contestataire travailliste, qui le dimanche précédent, lance un appel pour une journée d’inactivité dans le pays. Il veut que la population exprime de cette manière sa désapprobation des mesures contenues dans le discours du budget, lu à l’Assemblée législative, quelques jours auparavant par le ministre des Finances Sir Veerasamy Ringadoo.
Presque toute la population répond à l’appel. Le taux d’absentéisme est conséquent. Il tourne autour de 80 % dans tous les secteurs d’activité. Des syndicalistes et des membres de la Mauritius Tax Payers Association (MTPA) qui sont des cadres lui apportent leur soutien. Ils invitent leurs membres à ne pas travailler le vendredi 22 juin. Résultat : la paralysie totale de tous les secteurs d’activité économique. Le port ne travaille pas bloquant 10 navires en rade, aucun autobus ne circule, les Taxi Stands sont déserts, les usines sont vides, dans les hôtels le management doit mettre la main à la pâte car presque la totalité du personnel est absent et les bureaux de la fonction publique aussi bien que ceux du secteur privés sont fermés pour cause d’absentéisme.
Devant le succès de cette journée de désobéissance civile, le gouvernement appelle à la négociation. Une délégation est constituée. Menée par Philippe Blackburn, le président de la MTPA et Kumarasawmy Venkasawmy, le président de la Fédération des syndicats du Service Civile (FSSC), elle rencontre le ministre des Finances Sir Veerasamy Ringadoo, le jour même. Après discussions, ce dernier accepte de retirer son budget afin de revoir sa copie. Aussitôt le mot d’ordre est lancé pour mettre fin au mouvement de désobéissance civile.
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