Publicité

Commission drogue : les Jeeva se murent dans le silence

24 juin 2017, 17:46

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Commission drogue : les Jeeva se murent dans le silence

Sale quart d’heure pour les Jeeva. Ils se retrouvent à nouveau sous les feux des projecteurs et cela, pour les mêmes raisons qu’en 2005. Notamment pour le trafic de drogue. Jeudi 22 juin, trois membres de cette famille ont été convoqués par la commission d’enquête sur la drogue pour parler de Parwiza Jeeva, qui serait proche de Peroomal Veeren. Après l’audition, Anwar, Altaf et Goolam Jeeva sont restés sur leurs gardes.

Parwiza Jeeva avait été arrêtée en 2005 après la découverte d’héroïne d’une valeur de Rs 100 000 et l’équivalent de Rs 500 000 en devises étrangères chez elle. Elle a ensuite été condamnée pour trafic de drogue.

Son frère, Altaf, avait aussi été arrêté et avait passé 14 mois en prison. Ce dernier est resté avare de commentaires. S’il a confirmé avoir accompagné sa sœur à plusieurs reprises à la prison, pour rendre visite au présumé cerveau d’un vaste réseau de trafic de drogue et avoir reçu de l’argent, il ne s’étend pas sur les conditions de ces visites. Sauf pour confirmer que Parwiza était amoureuse du détenu. Il n’a pas non plus avancé les circonstances suivant lesquelles il a retiré ses propos contre Peroomal Veeren, ni les liens que sa sœur entretenait avec la mère de celui-ci.

Enter Raouf Gulbul

Nous avons rencontré Anwar Jeeva, le père de Parwiza, devant sa modeste demeure à Vallée-Pitot. Cela, après plusieurs rendez-vous avortés. Le paternel affirme sans détour qu’il ne connaît pas Raouf Gulbul. «Zamé monn koz ar li. Mo pa konn li mwa», a-t-il dit avant d’enfourcher sa moto. Il n’a rien souhaité ajouter.

Mais selon Goolam Jeeva, oncle de la condamnée, lorsque cette dernière a été arrêtée, Raouf Gulbul l’a approchée pour la défendre. «Je ne l’ai jamais payé. Mo mem pa koné kot linn gagn mo niméro.» Lorsque son passage devant la commission est évoqué, il se mure dans le silence. Sauf pour préciser qu’il n’a plus de contact avec sa nièce et les autres membres de sa famille depuis cette affaire.

Un ancien membre du Bar Council explique que solliciter un client n’est pas un délit, bien que cela aille à l’encontre de l’éthique de la profession légale. Cet avocat rappelle le cas de Yatin Varma, qui avait proposé ses services à des firmes après sa démission en tant qu’Attorney General et le tollé que cela avait causé.

Dans ce cas précis, l’avocat a toutefois un avis bien tranché. «Il y a une nuance ici, explique-t-il. Les services de Raouf Gulbul ont été retenus pour représenter l’accusée à l’époque. Dans tous les cas, surtout ceux liés à la drogue, l’avocat doit prendre les instructions de son client ou de ses proches s’il est détenu.»