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Prix Jean Fanchette, Edmond Maurel: un passionné de literature
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Prix Jean Fanchette, Edmond Maurel: un passionné de literature
Il ne s’y attendait pas. Edmond Maurel a été proclamé lauréat du prix Jean Fanchette 2017, lundi dernier, pour son premier roman intitulé Dédée, sorti en novembre 2016 chez les éditions MatchBox. «Je suis très fier parce qu’il s’agit d’un prix prestigieux, portant un nom prestigieux. Je suis très honoré. Cela a été une grande surprise mais aussi une grande joie», explique-t-il.
Aujourd’hui à la retraite, Edmond Maurel, 70 ans, a réalisé là un de ses rêves. «Je souhaitais écrire un livre depuis longtemps. Cela remonte au temps de mes études universitaires », raconte-t-il. Lauréat du collège St Esprit en 1966, Edmond Maurel a étudié pour obtenir un Bachelor of Arts en anglais et français à l’université de Southampton en Angleterre. Puis un Postgraduate Certificate of Education. Ce qui lui a ouvert les portes de l’enseignement des langues à son retour au pays.
Il a ainsi été enseignant aux collèges du St Esprit et Royal de Port-Louis. Détenteur d’un Diploma in Personnel Management, qu’il a obtenu après avoir suivi des cours à mi-temps auprès de l’université de Maurice, Edmond Maurel embrasse une carrière en entreprise.
Il a pris sa retraite en 2006 à 60 ans. Il s’est ensuite fait consultant et a mis sur pied la compagnie Ergon Consulting Ltd. Edmond Maurel est également le président du conseil d’administration de l’agence Maurice Publicité.
«Presque toute ma carrière a été dans le domaine des ressources humaines», explique cet habitant de St-Antoine. Mais cela ne l’a jamais empêché de rester très proche de la littérature. «Je lis énormément. Je dois terminer au moins deux livres par semaine. Je lis autant en anglais qu’en français. En anglais, ce sont surtout des romans policiers et des thrillers qui m’interpellent. En français, j’ai une préférence pour l’auteur Christian Signol», souligne-t-il.
Les auteurs inconnus de pays étrangers suscitent aussi son intérêt. «Je lis des livres d’auteurs suédois, norvégiens, irlandais, hongrois. Dès que je vois un livre d’un auteur que je ne connais pas, je l’achète pour voir quel est son univers.»
Outre la littérature, Edmond Maurel confie aimer le sport et la musique. «J’écoute souvent de la musique classique, notamment du Beethoven. Mais aussi du Brel et des chansons du groupe ABBA», précise-t-il.
Marié depuis 48 ans à Marguerite Marie, plus connue des intimes comme Maggy, Edmond Maurel est père de trois enfants et de cinq petits-enfants. Après une vie professionnelle bien remplie, il partage son temps entre sa famille et sa passion pour la littérature.
Après Dédée, roman qui lui a été inspiré par la vie de sa tante (voir encadré), Edmond Maurel avoue travailler sur un second ouvrage. «C’est quelque chose de différent mais je n’en dirai pas plus», confie-t-il. Gageons que l’auteur nous réserve encore de belles surprises.
Textes reçus pour la 12e édition du Prix Jean Fanchette
<p>Lors de la proclamation des résultats, le coordinateur du prix Jean Fanchette, Issa Asgarally, a fait ressortir que pour cette 12e édition, 26 textes ont été envoyés en deux mois. Outre les lauréats, Edmond Maurel pour son roman Dédée et Philip Lim, domicilié au Canada, pour son livre photographique <em>Nostalgies</em>, le jury, composé de Patryck Froissart, d’Issa Asgarlly, et présidé par le prix Nobel de littérature 2008, Jean Marie Gustave Leclézio, a reconnu les qualités d’autres textes reçus. </p>
<p>Le rapport du jury met ainsi en avant l’ouvrage de Robert Furlong,<em> Léoville L’Homme</em>, <em>une vie, une oeuvre</em>, et les qualités de conteuse de Salette Sao pour son recueil de nouvelles, <em>Mémoires espiègles</em>. Il a accordé une mention spéciale à l’album jeunesse <em>Flerkann Lakelapay</em>, <em>le long vol du petit oiseau</em> de Roshni Mooneeram et de notre collègue, Pov, et a fait ressortir l’originalité du texte de Sabir Kadel. Issa Asgarally a, lors de son allocution, lancé un appel aux éditeurs et aux fonds d’aide à la publication pour soutenir la parution de manuscrits qui se sont fait remarquer depuis l’existence de ce prix. De 1992 à 2015, 249 textes ont été reçus et le prix fête cette année ses 25 ans.</p>
«Dédée» : inspiré d’une histoire familiale
<p>Ce <em>«beau roman de mémoire» </em>d’Edmond Maurel est <em>«écrit dans une langue classique, empreinte d’émotion et de retenue, dans lequel l’auteur nous fait partager les derniers instants d’une personne âgée, durant lesquels se déroule le fil de ses souvenirs »</em>, a souligné Jean Marie Gustave Leclézio, lors de la présentation du rapport du jury. «Dédée», publié l’année dernière chez MatchBox Editions, est inspiré de l’histoire familiale de l’auteur. <em>«Je voulais écrire un livre mais je n’arrivais pas à trouver un sujet. Un jour, je me suis dit, pourquoi ne pas écrire sur ma tante»,</em> explique Edmond Maurel. Mariant la réalité à la fiction, l’auteur invite le lecteur à faire un retour dans le passé des années 1850 à 1972, à travers des souvenirs de Dédée. Edmond Maurel précise toutefois que ce livre n’est pas un ouvrage historique. <em>«À la mort de mon père, ma tante qui vivait chez nous nous a élevés. Nous étions sept enfants. Elle a été un peu comme notre seconde mère. Nous avons beaucoup d’estime et beaucoup d’amour pour elle. Elle s’est dévouée pour nous. Ce livre, c’est pour lui rendre hommage»</em>, conclut Edmond Maurel.</p>
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