«Elle pleure tous les jours… Elle ne veut pas aller à l’école.» Angélique est désespérée. Elle ne sait pas quoi faire pour consoler sa petite-fille. Il y a plus d’un mois, la fillette âgée de six ans a été agressée sexuellement par un garçon de 10 ans fréquentant le même établissement scolaire de la capitale (voir encadré). 

La petite a, certes, changé d’école. Il n’empêche qu’elle ne se remet pas de ce traumatisme. Bien qu’elle soit encadrée dans cet établissement, elle a perdu sa joie de vivre. Mais «il est hors de question qu’elle retourne dans cette ancienne école où rôdent les vieux démons», insiste la grand-mère de la petite. 

Angélique confie, dans la foulée, que c’est vendredi que la mère de la fillette a été convoquée à l’école. La direction lui a demandé son accord pour que la petite bénéficie d’un suivi psychologique du ministère de l’Éducation. Un suivi psychologique qui aurait fait défaut depuis plus d’un mois…

Entre-temps, Angélique dit se sentir impuissante face à cette situation. D’autant plus, raconte-t-elle, que sa petite-fille adorait aller à l’école avant son agression. La famille a contacté deux écoles confessionnelles pour y admettre la petite. Mais on l’a informé qu’il n’y avait pas de place. Reste qu’Angélique est persuadée que si sa petite-fille pouvait y aller, elle irait beaucoup mieux, grâce notamment à l’encadrement qu’elle y recevrait. D’où son appel aux autorités concernées.

Le garçon de 10 ans transféré 

Selon des recoupements, le jeune agresseur de 10 ans a, lui aussi, été transféré. Un soulagement pour des enseignants de l’école primaire de la capitale qu’il fréquentait. Selon l’un d’entre eux, le jeune garçon est «incontrôlable». «Il commettait souvent des actes indécents.» D’ailleurs, son cas avait été rapporté à maintes reprises au ministère de l’Éducation. En vain.

<p>Les faits se sont produits le 15 juin. Angélique raconte que c&rsquo;est quand sa petite-fille est rentrée de l&rsquo;école, lundi après-midi, qu&rsquo;elle lui a tout déballé. Mais pas avant qu&rsquo;elle ne l&rsquo;ait interrogée, ayant constaté que la petite n&rsquo;avait plus ses sous-vêtements.&nbsp;</p>

<p>C&rsquo;est alors que la petite lui a dit que lorsqu&rsquo;elle était partie aux toilettes, avant la récréation, le garçon l&rsquo;aurait suivie et enlevé ses sous-vêtements de force. <em>&laquo;Elle a affirmé qu&rsquo;il a commencé à la toucher. Elle m&rsquo;a fait comprendre qu&rsquo;elle a été sexuellement agressée.&raquo;</em> Selon la grand-mère, une des amies de la fillette a tenté de s&rsquo;interposer, mais elle a été violemment repoussée. Le même jour, la famille avait porté plainte au poste de police de Pointe-aux- Sables. Des officiers avaient retrouvé les sous-vêtements de la fillette dans l&rsquo;enceinte de l&rsquo;école.</p>