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Gloria Fast Food veut retrouver sa gloire passée

27 juin 2017, 01:30

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Gloria Fast Food veut retrouver sa gloire passée

Alors que Dade azaree se retrouve en plein scandale, son père, Ahmad Rahamuth Azaree, le propriétaire de Gloria Fast Food, nous conte les débuts de ce business. À 72 ans, il s’apprête à lancer un nouveau plat.

Midi vendredi, à l’heure du déjeuner. L’arôme des kebabs nous monte aux narines. Nous sommes à la rue Sir William Newton, à Port-Louis, au Gloria Fast Food. Premier constat, la rue n’est pas très animée. Pour preuve : nous n’avons aucune difficulté à trouver une place de parking…

Ahmad Rahamuth Azaree, 72 ans, est le propriétaire de la compagnie. Et il est catégorique : l’année 2017 marque la fin du kebab (voir encadré). Mais le bonhomme est déterminé : il n’est pas question que la compagnie, qui existe depuis trente ans, mette la clé sous le paillasson. 

C’est la raison pour laquelle d’ici une dizaine de jours, le septuagénaire mettra sur le marché un nouveau type de fast food, ou plus exactement un «diet food». Celui-ci a pour nom Jacket Potato. Il s’agit d’une pomme de terre grillée au four qui peut être consommée avec des Baked Beans, du thon ou du poulet. Selon Ahmad Rahamuth Azaree, ce plat devrait être très apprécié par ceux qui veulent garder la ligne. Mais aussi les diabétiques et les végétariens, entre autres. 

Les sorbets comme spécialité 

Mais comment au juste a débuté l’aventure Gloria ? Le vieil homme raconte que sa famille a travaillé «très dur» pour se faire un nom. «Gloria Fast Food a été le premier snack à lancer le kebab», souligne ce père de cinq enfants. 

Au tout début, toutefois, ce n’est pas des kebabs que vendait la compagnie Gloria, mais de la glace sans crème (sorbet). Ahmad Rahamuth Azaree confie qu’il avait suivi des cours, au préalable, dans la préparation de sorbet en Angleterre, en 1977. «À cette époque, il n’y avait pas vraiment de concurrence. Il n’y avait que Lyons Maid et le sorbet Merven sur le marché local.» 

En ce temps-là, la flotte de véhicules de la compagnie sillonnaient les quatre coins du pays pour placer les sorbets. Mais au début des années 1990, la donne change radicalement, le nombre de marchands de sorbet augmentant drastiquement. La compagnie Gloria décide alors de ne plus vendre de sorbet. Cela dit, elle accepte toujours les commandes de sorbet pour les mariages et réceptions.

La compagnie se lance alors dans la commercialisation de kebabs. Ahmad Rahamuth Azaree, qui est diplômé en Advanced Food Safety de l’université de Reading, révèle que c’est en 1990, après un séjour en Arabie saoudite qu’il a appris à préparer ce plat. Après maintes réflexions, il décide de lancer le kebab à Maurice. De confier, en aparté, qu’il a profité de son séjour en Angleterre pour aider sa fille Faranaz à lancer un fast food, dont la spécialité est le kebab. Ce pain fourré se vend à 3,50 livres. Et, tout fier, «le Gloria Fast Food de Trafalgar Square s’est vu décerner le titre de meilleur fast food par les Anglais !».

La fin du Kebab 

<p>Avant, affirme Ahmad Rahamuth Azaree, il vendait plusieurs centaines de pains Kebab par jour. Mais aujourd&rsquo;hui, ce n&rsquo;est plus le cas. Actuellement, les clients n&rsquo;en achètent qu&rsquo;au début et à la fin, après avoir touché leurs salaires, constate-t-il. Et puis, il y a aussi le fait que désormais, des marchands de kebab opèrent à chaque coin de rue.&nbsp;</p>

<p>C&rsquo;est à peine s&rsquo;il arrive à percevoir Rs 50 000 par mois, soutient le septuagénaire. Qui plus est, les coûts de production sont en hausse, fait-il ressortir. La location de l&rsquo;emplacement est de Rs 15 000 et il fait ajouter à cela le coût des ingrédients, ainsi que les frais d&rsquo;eau, d&rsquo;électricité et les salaires du personnel. Tout cela lui fait dire qu&rsquo;après la mort du sorbet en 1990, l&rsquo;année 2017 marque la fin du kebab.</p>