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Parwiza Jeeva à la commission drogue: «Gulbul inn dir mwa sanz version sinon mo sévé pou vinn blan dan prizon»
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Parwiza Jeeva à la commission drogue: «Gulbul inn dir mwa sanz version sinon mo sévé pou vinn blan dan prizon»
L’aveu de la «fiancée» de Peroomal Veeren, Parwiza Bibi Amina Jeeva, est de taille. «Gulbul inn dir mwa sanz version sinon mo sévé pou vinn blan dan prizon.» Celle qui a demandé à être auditionnée devant la commission d’enquête sur la drogue a directement impliqué l’avocat Raouf Gulbul, membre du Mouvement socialiste militant (MSM), le mercredi 28 juin. Selon la version Parwiza Bibi Amina Jeeva, condamnée pour trafic de drogue, l’avocat a perçu plus de Rs 700 000 pour l’avoir défendue de 2005 jusqu’à sa condamnation en 2010. Ses honoraires auraient été payés par le caïd de la drogue.
Enter Raouf Gulbul
Le jour de son arrestation, Parwiza Jeeva a fait une première déposition au chef inspecteur Chitoo de l’Anti-Drug & Smuggling Unit (ADSU). Elle a incriminé Peroomal Veeren pour justifier la somme retrouvée en sa possession ce jour-là. Or, le lendemain, Me Raouf Gulbul s’est présenté au quartier général de l’ADSU comme étant son avocat. Pourtant, ni elle ni ses proches n’avaient retenu ses services.
«Mo ti étoné kan monn trouv Raouf Gulbul.» Parwiza Jeeva a ensuite avoué que l’avocat lui a demandé de changer sa version, faute de quoi elle devra purger une peine de 45 ans en prison. Connaissait-elle l’avocat avant son arrestation ? Oui. Parwiza Jeeva a avancé qu’elle s’était déjà rendue au bureau de Me Raouf Gulbul en compagnie de la mère de Peroomal Veeren. Ce qui porte à croire que les liens entre Peroomal Veeren et l’avocat remonteraient à longtemps...
«Aveuglément amourachée…»
Parwiza Jeeva a expliqué qu’elle a fait la connaissance de Peroomal Veeren début 2005 à travers un ancien détenu, un dénommé Iqbal Doomun. Son ex-mari avait proposé à ce dernier de s’installer chez eux à Beau-Bassin. Et l’ancien détenu aurait remis son numéro à Peroomal Veeren, qui aurait appelé Parwiza Jeeva à plusieurs reprises. Selon elle, son mariage battait de l’aile à l’époque… Et elle se serait aveuglément amourachée de Peroomal Veeren. «Linn koz mwa boukou manti. Linn amenn rol kontan mwa. Linn prézant mwa so mama, mé apré monn koné li ti pé servi mwa», a-t-elle fait comprendre. Leur «idylle» durera environ sept mois, soit jusqu’à son arrestation le 26 août 2005.
Un policier messager ?
Autre aveu de Parwiza Jeeva : un policier en uniforme, qui était en night shift, lui aurait remis un téléphone portable lorsqu’elle était en cellule au poste de police de Stanley, en 2005. «Ce sont des allégations graves», a fait ressortir le président de la commission. Parwiza Jeeva a souligné que c’est ainsi qu’elle a appris que c’est Peroomal Veeren qui avait retenu les services de Me Raouf Gulbul. «Il me guidait à travers les appels téléphoniques.»
Condamnée pour trafic de drogue
Son procès débute en Cour suprême en 2010. Elle est condamnée à 16 ans de prison pour trafic de drogue. Fait intriguant : Parwiza Jeeva a indiqué avoir finalement avoué en cour qu’elle avait changé sa version à la demande de Me Raouf Gulbul, sauf qu’il n’y a jamais eu de suite. Le nom de l’avocat n’avait jamais été cité «Pann rétann nanié lor la. Kapav finn éna cover-up», lâche-t-elle.
Plus de Rs 700 000 à l’avocat…
«Je n’ai jamais payé Raouf Gulbul.» Les propos de Parwiza Jeeva viennent conforter les versions données par son père, son frère et son oncle devant la commission d’enquête sur la drogue , jeudi dernier. «Veeren inn dir mwa ki avoka inn pran Rs 450 000. Li ti pran ankor Rs 18 000 kan li ti réprézant mwa lakour. Ensuite, en deux fois, il a demandé Rs 125 000 pour les deux motions de remise en liberté qu’il avait présentées pour moi», a-t-elle fait valoir.
À chaque fois, selon la trentenaire, c’est Peroomal Veeren qui s’est chargé de payer l’avocat.
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