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Bambous: les résidants de La Valette au bout du rouleau
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Bambous: les résidants de La Valette au bout du rouleau
Elles n’en peuvent plus et ne savent plus où donner de la tête. Elles font partie des résidants de La Valette, situé à une poignée de kilomètres de Bambous. Elles se disent complètement délaissées par le gouvernement.
Le village se trouve au bout d’une longue ligne droite, à facilement plus de deux, voire trois kilomètres du centre de Bambous. Et là, les autobus ne passent que le matin et l’après-midi. Après, on peut toujours courir.
Ce sont dans 198 maisons que sont installées ces familles qui, pour la plupart, sont d’anciens squatteurs. Beaucoup sont au chômage. Elles mettent cette situation sur le dos de la stigmatisation. «Quand on dit qu’on habite La Valette, on ne veut plus nous embaucher», lance Joyce Dieudonné. «Les gens ont des préjugés vis-à-vis de nous.»
Ce n’est pas l’envie qui leur manque, certaines parmi les femmes avaient l’habitude de faire un travail manuel et ont reçu des formations y relatives. Quand leurs familles sont venues s’installer là, on leur avait promis plusieurs choses, surtout de les aider à trouver du travail afin de payer les factures.
«Les autorités ont fait construire un complexe que nous devions louer pour lancer notre propre business mais le loyer s’est avéré plus cher que celui de nos maisons», affirme Katrina Labavarde.
Et ce loyer à payer à la National Empowerment Foundation (NEF) est devenu trop cher pour eux. Alors qu’il n’était que de Rs 800 par mois au début, désormais, il est passé à Rs 2 200 et la plupart des familles perçoivent à peine Rs 2000.
«Quand le loyer était aux alentours de Rs 800, tous nous pouvions le payer. Mais certaines familles ont de grosses difficultés à trouver de quoi joindre les deux bouts», soutient Eric Armelle, un habitant engagé pour les jeunes du village.
Les habitants se sentent non seulement stigmatisés mais aussi menacés. Depuis un moment, la drogue a commencé à être de plus en plus présente dans le village et les résidants mettent en cause le chômage et leur éloignement par rapport au centre de Bambous. Qui plus est, il y a eu une recrudescence de vols durant la même période.
«Ici, on ne voit les politiciens que lorsqu’ils ont besoin de votes», fait ressortir Joyce Dieudonné. La liste des problèmes à La Valette est longue mais leur solution est problématique selon les habitants.
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