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[Vidéo] Brutalités policières alléguées: «Mo finn trap sémiz lapolis-la ziska ki li aret bat mwa»
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[Vidéo] Brutalités policières alléguées: «Mo finn trap sémiz lapolis-la ziska ki li aret bat mwa»
Ashok Makarchand crie à l’injustice. Vidéo à l’appui, cet homme de 44 ans, qui habite St-Julien d’Hotman, allègue avoir été brutalisé par trois policiers à Petite-Cabane, Camp-de-Masque, dimanche. Le lendemain, il a porté plainte à la Commission des droits humains. Et mardi 4 juillet, il s’est rendu au poste de police de Camp-de-Masque, où il a été arrêté, avant d’être traduit en cour sous une charge d’assaulting police. Il a dû fournir une caution de Rs 5 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 10 000.
Que s’est-il passé dans la nuit de dimanche ? D’après la vidéo qu’ont faite les proches d’Ashok Makarchand, que l’express a en sa possession, on arrive facilement à reconnaître trois policiers en uniforme s’acharnant sur ce «patient cardiaque» et qui est «atteint d’un handicap au pied gauche». La victime, que nous avons rencontrée au tribunal de Flacq mardi, peine à comprendre ce qui s’est passé.
Je me rendais chez ma belle-mère en famille lorsqu’un véhicule de la police s’est arrêté à ma hauteur, avec à son bord trois policiers. Ils voulaient se renseigner…» Ashok Makarchand raconte qu’il leur a dit qu’il n’habite pas ici et qu’ils devraient plutôt demander à sa belle-mère. «Zot inn dir mwa kriyé mo belmer. Monn dir zot si zot bizin li, kriyé li zot mem.» Ce qui aurait déplu aux policiers.
Phares éteints
Ashok Makarchand aurait entendu l’un d’eux dire à son collègue de lui demander son permis de conduire pour le prendre en contravention, car il n’avait pas allumé ses phares. Le quadragénaire leur aurait expliqué que sa voiture n’était pas allumée, avant de remettre une enveloppe, dans laquelle se trouvait son permis, à un officier. «Monn dir zot ki zot pé fer dominer ek fami dimounn.»
«Monn komans rant dan lakour mo belmer, enn polisié inn bar mo larout. Li finn dir mwa ki li pou al stasion pou kas kontravansion-la. Monn dir li kifer li bizin tir li si mo pann fer okenn ofans», lâche Ashok Makarchand. Au même moment, la belle-mère d’Ashok devait demander aux policiers de partir, ce qui les aurait mis dans une colère noire.
«Les policiers m’ont bousculé. J’ai trébuché et je me suis agrippé à la chemise de l’un d’eux. Zot inn komans bat mwa. Mo finn trap sémiz lapolis-la ziska ki li aret bat mwa…» Son épouse et sa fille assistaient, impuissantes, à la scène. «Ma fille a voulu intervenir, mais un policier l’a bousculée et a voulu arracher son téléphone.» Ashok Makarchand s’est ensuite rendu à l’hôpital pour y recevoir des soins. «Dé lapolis inn vinn laba, zot finn bouskil mo madam ek mo tifi é zot finn zour mwa ek ménas mwa. Zot finn dir ki zot pou fer fermé mwa.»
Sollicité, l’Inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, avance qu’As hok Makarchand aurait tenu des propos «désobligeants» à l’égard des policiers en question. Ces derniers l’auraient approché pour lui prendre en contravention car il n’avait pas allumé les phares de la voiture. «Ils lui ont demandé de présenter sa licence. Il se serait fâché et aurait lancé aux policiers: Ki, monn fer enn krim-la. Yer, 3 zer zot finn rant gard, zordi zot fer mari ek mwa.»
Ashok Makarchand s’en serait pris aux policiers avant de prendre la fuite.
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