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Big Fat Indian Wedding: Rs 5 millions pour des noces de rêve…

5 juillet 2017, 20:30

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Big Fat Indian Wedding: Rs 5 millions pour des noces de rêve…

Il y a comme une décharge d’électricité au bord de l’eau. Sous la tente de Bédouin installée sur la plage du Sofitel, à Flic-en-Flac, plusieurs personnes s’activent… Il ne reste plus qu’un quart d’heure avant la cérémonie de mariage. C’était lundi, par beau temps. «Ce n’est pas un big fat wedding, mais un medium fat», lance Vedna Mulloo, organisatrice de mariages, de l’agence Marry-Go-Round.

Entre le nombre de chaises qui n’y sont pas encore, les gerberas rouges qui n’ont pas encore été fixés au dos des sièges, il reste à finaliser le décor du dais où se tiendra la cérémonie. S’assurer, par exemple, qu’il n’y a pas un seul pli au tissu blanc qui recouvre les deux marches qui montent vers le dais.

Plus que 15 minutes. Une invitée parlant à voix haute demande, à la ronde, qui est la responsable. «Il faut accélérer, les autres arrivent.» L’organisatrice, Vedna Mulloo, reste concentrée car c’est minute par minute qu’elle suit les opérations.

Les mariés sont de familles d’origine indienne (Gujerati) qui viennent du Zimbabwe, confie Vedna Mulloo. Ils sont là avec 200 invités. Un chef indien basé à Maurice et qui n’est pas du Sofitel a conçu le menu. Cela, «pour avoir un goût authentique»

Tout est dans le niveau de personnalisation. Le thème du mariage était Bridges of love. «C’est un couple qui s’est connu au Zimbabwe. Ensuite, il a vécu une relation à distance pendant sept ans. La jeune femme est partie à Londres et à Singapour, alors que le jeune homme est, lui, parti en Amérique. Mais ils sont restés en contact.»

Pour connaître ainsi l’histoire des mariés, Vedna Mulloo affirme qu’elle prépare l’événement depuis octobre de l’année dernière. «J’organise en moyenne cinq à six mariages de ce type par an», poursuit celle qui s’est lancée dans l’organisation de mariages en 2011.

Économiste de formation, elle affirme avoir quitté un poste de directrice adjointe chez Accenture pour monter son entreprise. «J’ai besoin de construire une relation avec le client. C’est pour cela que je ne me lance pas dans le big fat wedding, qui est, sans manquer de respect à mes confrères, plus comme une usine.» Avec des degrés de raffinement qui vont jusqu’à la serviette «brodée aux initiales de chaque invité»

Culturellement parlant, Vedna Mulloo nous confie que «c’est difficile pour un wedding planner de travailler avec des Indiens». Nos liens historiques ne facilitent-elles pas les choses ? (Sourire ironique de l’organisatrice) «Oui, mais on n’est pas indien. On comprend ce qu’ils veulent, mais the brain doesn’t work the same way.»

Vedna Mulloo précise qu’il s’agit là d’une clientèle qui est «habituée à tout obtenir d’un claquement de doigts. Là-bas, la main-d’œuvre est bon marché, plus abondante qu’à Maurice. Si le client change d’avis à la dernière minute, il y a toujours quelqu’un qui peut courir. Ce n’est pas le cas ici. Chez nous, tout ne peut pas se faire dans la minute qui suit. Nous avons des délais à respecter. Même quand les clients savent que certaines choses ne sont pas possibles, il y a toujours cette exigence…»

Fêtes à gogo 

<p>Salil Gokulsing, d&rsquo;Impact Productions, est sur place pour superviser ses équipes. <em>&laquo;C&rsquo;est le &lsquo;wedding planner&rsquo; qui dessine l&rsquo;événement et c&rsquo;est nous qui le mettons en place&raquo;, lâche-t-il. Avant de préciser que, la semaine dernière, l&rsquo;hôtel a accueilli un &laquo;big fat indian wedding&raquo;. &laquo;Il y avait 400 invités. Le Sofitel a été loué en exclusivité pour des festivités sur quatre jours&raquo;, </em>fait ressortir Salil Gokulsing. Au programme : un dîner de bienvenue sous la marquise, un &laquo;sangeet&raquo; très festif et un <em>&laquo;soufi&raquo; </em>avec une ambiance plus ghazal. Le tout animé par des artistes, dont Salim Ismael, venu spécialement pour l&rsquo;occasion. Il y a aussi eu une<em> &laquo;foam party&raquo;,</em> le mariage et la réception. Ce qui, pour <em>Impact Productions</em>, représente <em>&laquo;un peu plus de Rs 3 millions&raquo;</em>. Un autre mariage, prévu pour bientôt, est en préparation. Prochain projet pour un mariage : installer une plateforme de quelques centimètres sur la mer dans un hôtel du littoral <em>&laquo;avec une moquette d&rsquo;un rose léger, ce sera féerique&raquo;</em>. C&rsquo;est pour une cérémonie que les Indiens appellent <em>&laquo;The making of the bride and the groom&raquo;.</em><br />
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Quel budget ?

Pour être dans la catégorie «big fat wedding», tout dépend du budget, indique Vedna Mulloo. «Cela dépend aussi de l’extravagance du décor.» Les «big fat weddings» sont surtout des mariages d’Indiens. Le budget : à partir de Rs 8 millions, lâche-t-elle. Alors que pour le «medium fat wedding», l’on peut compter à partir de Rs 5 millions.