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Stupéfiants: Rs 2,5 Mds de drogues saisies depuis la mise en place de la commission

8 juillet 2017, 21:30

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Stupéfiants: Rs 2,5 Mds de drogues saisies depuis la mise en place de la commission

La commission d’enquête sur la drogue commence à faire des mécontents. C’est du moins l’impression que donnent l’injonction mise par le Deputy Speaker Sanjeev Teeluckdharry et sa déclaration de «mud-slinging campaign» à l’encontre du président de la commission, Paul Lam Shang Leen. Dans l’entourage de la commission, on laisse entendre les raisons…

Depuis que la commission a été instituée par sir Anerood Jugnauth, soit le 14 juillet 2015, plus de Rs 2,5 milliards de drogues ont été saisies. Selon les personnes impliquées dans la lutte anti-drogue, cette hausse du nombre des saisies est directement liée au travail méticuleux du président et de ses assesseurs, le travailleur social Sam Lauthan et le Dr Ravind Kumar Domun.

«Les maillons de la chaîne de drogue ont maintenant peur de se faire prendre et restent loin de la drogue saisie. De ce fait, tout ce qui est saisi est maintenant rendu public dans sa totalité», dit-on dans l’entourage de la commission. L’importante saisie de drogue est une indication que «la commission a déjà fait ses preuves», fait-on remarquer pour justifier son travail.

Cette commission représente l’une des promesses électorales tenues. Elle a été mise sur pied pour faire la lumière sur le trafic et la consommation de drogue à Maurice, sur le blanchiment d’argent par rapport à la drogue et sur le financement. Elle a aussi pour tâche de mettre à l’épreuve les lois existantes et les autorités et d’établir s’il existe un lien entre les trafiquants et la politique.

Dans l’entourage du président de la commission, l’on soutient que Paul Lam Shang Leen utilise les «terms of reference» au maximum. «C’est quelqu’un qui a toujours souhaité faire un effort supplémentaire par rapport à ce qui lui est confié», affirment ceux qui le connaissent.

D’ailleurs, la confiance que sir Anerood Jugnauth a en lui a été démontrée par les pouvoirs qui ont été accordés à sa commission. Celle-ci a le pouvoir d’aller plus loin que ce qui est prévu dans le Commission of Inquiry Act. Par exemple, l’amende pour le contempt of commission, fixée à Rs 5 000 par la loi, peut aller jusqu’à Rs 5 millions pour cette commission spéciale.

Qu’en est-il de la méthode Lam Shang Leen ? Tout d’abord, la décision pour que les auditions soient publiques a été prise dans un souci de transparence. «C’est comme dans tout tribunal ! Si les personnes convoquées sont toutes auditionnées à huis clos, il y a toujours la perception que quelqu’un a été “installé”. Là, ce problème ne se pose pas», fait-on savoir.

De plus, l’ancien juge a toujours eu la réputation d’être direct. Ceux qui l’ont côtoyé parlent de lui comme d’un homme très franc et détaché émotionnellement de tous les cas dont il s’est occupé.

Du côté du gouvernement, les avis sont divisés. La vieille garde autour de sir Anerood Jugnauth pense fermement que la commission fait du bon travail et que ceux qui «embarrassent» le gouvernement auraient dû s’effacer momentanément de leur rôle proéminent. De l’autre côté, l’autre groupe pense que cette éventualité affaiblirait la position du Premier ministre.

La tête d’Hector Tuyau mise à prix

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/hector-tuyau.jpg" width="620" />
		<figcaption>L&rsquo;assistant Surintendant de police (ASP) Hector Tuyau.</figcaption>
	</figure>
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<p>Il aurait reçu des menaces. L&rsquo;assistant Surintendant de police (ASP) Hector Tuyau s&rsquo;est rendu au <em>Central Criminal Investigation Department </em>(CCID) hier après-midi pour y consigner une mesure préventive (precautionary measure). L&rsquo;ASP, qui mène une équipe spéciale d&rsquo;enquêteurs pour la commission d&rsquo;enquête sur la drogue, a indiqué qu&rsquo;il craint pour sa sécurité et celle de sa famille. Il a révélé au CCID qu&rsquo;il a reçu des menaces et a entendu que sa tête a été mise à prix. Hector Tuyau mène actuellement des investigations sur certains éléments mis en avant par des témoins devant la commission Lam Shang Leen.</p>

Rama Valayden retrouve Kheshoe Parsad Matadeen

C’est devant le chef juge Kheshoe Parsad Matadeen que l’avocat de Sanjeev Teeluckdharry, Me Rama Valayden, devrait se présenter lundi. Et ce, afin de demander que la commission d’enquête sur la drogue mette à la disposition de son client toutes les informations pour qu’il puisse apporter des réponses. Ce n’est pas la première fois que Rama Valayden fait face à Kheshoe Parsad Matadeen pour une affaire de commission d’enquête. Ce dernier avait présidé la commission d’enquête suivant la mort du chanteur Kaya en cellule en 1999 provoquant des émeutes. Juge à l’époque, il avait épinglé Rama Valayden. Dans son rapport, il avait cité le nom de l’avocat à 88 reprises.

C’est à la suite d’un meeting-concert de Rama Valayden, alors leader du Mouvement républicain, que Kaya avait fumé du gandia. «The evidence before the Commission shows that not only did some performers and members of the public smoke gandia but there was also an invitation from Mr Valayden in no uncertain terms to“fume pétard”», peut-on lire dans le rapport. Il était aussi écrit qu’un activiste de ce parti, un certain Lédan lor, distribuait du cannabis près de l’estrade. De son côté, Rama Valayden avait rejeté catégoriquement qu’il y a eu des activités illicites lors de ce concert.

Gulbul magistrat jusqu’à l’affaire Monstre

Raouf Gulbul a été magistrat jusqu’en 1989, soit après que Siddick Caramtally, plus connu sous le pseudonyme de Monstre, avait été acquitté par la cour d’assises. En 1987, un sergent de police, Latiffe Ollee, a été tué par la mafia de la drogue. Siddick Caramtally a été accusé dans l’affaire.

Le sergent Ollee, 44 ans, avait fait une descente à Plaine-Verte pour aller arrêter le dénommé Monstre. Il était accompagné de deux policiers, à savoir les constables Mohess et Jugdharree. Quelques heures auparavant, le sergent était passé voir le magistrat Gulbul pour obtenir sa signature sur un mandat de recherche. Mais cette descente des lieux allait être fatale pour l’officier de police. Troublé par ce drame, Raouf Gulbul s’était rendu à l’hôpital pour rencontrer les blessés.

Peu après que l’accusé Siddick Caramtally, défendu par Me Guy Ollivry, a été acquitté dans ce procès, Raouf Gulbul a décidé de quitter la magistrature.


Le MTC suit la situation

Le président du Mauritius Turf Club, Mukesh Balgobin.

Que pense le président du Mauritius Turf Club, Mukesh Balgobin, de la situation concernant Raouf Gulbul ? Ce dernier, président de la Gambling Regulatory Authority (GRA), a fait l’objet d’allégations devant la commission drogue durant la semaine. «Je ne pense pas qu’on en parlera lors de la prochaine réunion du club. Mais la GRA est l’institution régulatrice des courses, nous devons travailler sous ses directives. De ce fait, nous suivons les événements avec beaucoup d’intérêt», a avancé Mukesh Balgobin.


Blanchiment d’argent: possible lien entre Veeren et les propriétaires de voitures saisies par l’ICAC

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	<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/loto.jpg" width="620" />
		<figcaption>L&#39;ICAC a la saisie d&#39;une quinzaine de voitures, vendredi 7 juillet.</figcaption>
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<p>De fil en aiguille, l&rsquo;<em>Independent Commission against Corruption</em> (ICAC) est en train de démanteler le réseau du caïd de la drogue Peroomal Veeren. Elle a saisi une quinzaine de voitures, vendredi 7 juillet. Ces véhicules sont importés par un concessionnaire, Sunshine Auto Ltd, qui se trouve à Eau-Coulée. La commission soupçonne les propriétaires de ces voitures d&rsquo;avoir des liens étroits avec Peroomal Veeren. L&rsquo;ICAC veut comprendre quel est le lien entre ces propriétaires et le trafiquant de drogue emprisonné, tout en soupçonnant que le financement de ces voitures ait été fait à travers le blanchiment d&rsquo;argent. L&rsquo;ICAC procède à l&rsquo;opération de saisie méticuleusement et envisage de saisir encore d&rsquo;autres voitures et voir jusqu&rsquo;où le réseau s&rsquo;étend.</p>