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Sharvesh Faugoo: de la gastronomie au «karay delwil»
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Sharvesh Faugoo: de la gastronomie au «karay delwil»
Le gato pima qui sort tout juste du karay delwil fume encore. Si la température de ce «gato so so» ne vous dérange guère, Sharvesh Faugoo, 39 ans, vous promet que le piment qu’il y a à l’intérieur vous enflammera certainement la langue. Après 18 ans de carrière dans la restauration hôtelière, il a décidé en début d’année d’en finir avec la haute gastronomie et de reconquérir son confortable karay delwil.
Sharvesh Faugoo tient désormais un petit commerce à Arsenal, connu comme Tibazar. Si, au début, il y vendait des légumes, très vite, ce passionné de cuisine s’est mis à confectionner des gato delwil, des «faratas so so ek so gropwa, bred sonz, rougay ek so pima krazé mari for» ou encore du «halim bwi bwi». Le tout sur place, dans une cuisine aménagée à cet effet.
«Les débuts étaient difficiles mais il n’a pas fallu longtemps pour créer une clientèle. Nous avons désormais des habitués qui viennent tous les jours», fait valoir le chef d’entreprise. S’ils avaient débuté à deux, mari et femme, Sharvesh Faugoo a depuis deux paires de bras de plus. Histoire de s’assurer qu’il y a toujours quelqu’un derrière les fourneaux.
«Ici, touletan manzé mari so», assure notre interlocuteur. «Peu importe le temps qu’il fait, les clients aiment leur halim bouillant», lance Sharvesh Faugoo, accoudé à son comptoir chargé de gâteaux. «Ceki dimoun envi manzé, li pou manz li mari cho», affirme-t-il. Fournir de la nourriture à une température qui brule les papilles semble être par ailleurs la marque de fabrique de Tibazar.
C’est pourquoi ils sont aux fourneaux dès 6 heures du matin pour servir leurs clients matinaux. Et ce, jusqu’à 15 h 30, heure de fermeture de cette baz sympathique. Tout au long de la journée, le tawa restera chaud pour faire les faratas et l’huile bouillonnera dans le karay, toujours prêt pour accueillir les gâteaux piments, badjas, gâteaux brinjel et autres victuailles.
Si toutefois ces «gato so so» ne vous tentent pas, pas besoin de ménager votre faim. Car Tibazar compte aussi dans son menu pas à la carte du pain fourré. Selon le menu du jour, vous pouvez y trouver un pain fourré au poulet, au vindaye poisson ou ourite ainsi que d’autres plats mijotés avec soin et amour par Sharvesh Faugoo. Car c’est bien l’amour de la bonne nourriture fait-maison qui motive ce chef de cuisine.
Comme Astérix, il est lui aussi tombé très tôt dans la marmite. «Je savais très jeune que la cuisine c’était ce que je voulais faire», affirme-t-il. C’est son appétit de gourmand qui l’a poussé vers ce métier. «Celui qui aime manger, doit surtout aimer cuisiner», confie Sharvesh Faugoo avec un large sourire.
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