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Meurtre de Janice Farman: les habitants déplorent l’insécurité à Albion

9 juillet 2017, 10:45

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Meurtre de Janice Farman: les habitants déplorent l’insécurité à Albion

Le meurtre de Janice a ravivé des souvenirs douloureux pour les habitants d’Albion. Alors que les proches et amis de la victime sont toujours en état de choc, eux ont décidé de prendre les choses en main face à cette recrudescence de violence. Les habitants d’Albion se sont rencontrés, samedi 8 juillet, pour évoquer les problèmes d’insécurité. Une marche aura lieu, ce dimanche 16 juillet, en mémoire de Janice Farman.

«Ma fille veut déménager car elle ne se sent pas en sécurité ici», lance Françoise Gaidi, conseillère du village. Une crainte que partage Geeta Nobin, présidente du conseil du village. Elle ajoute, les femmes de la région ont peur. «Tout le monde ne peut pas se payer des caméras de surveillance», fait ressortir Carole Noëllis, qui habite aussi la région. Elle déplore les cas de vol qui sont en recrudescence. «De plus, certains morcellements ne sont pas accessibles en bus. Ce sont les endroits les plus à risque», prévient-elle.

Pour Tony Ah Yu, qui est aussi de la région, les terrains en friche sont de réels dangers car ils servent de cachette aux malfrats. Il évoque la présence d’individus louches qui se déguisent en chasseurs de tang pour repérer les maisons vulnérables. Toutefois, Françoise Gaidi est persuadée que «ceux qui commettent de tels actes ne sont pas de la localité». Comment faire dans ce cas pour remédier aux problèmes d’insécurité ?

Les habitants ont décidé de mettre en place un Neighbourhood watch pour surveiller le voisinage. Un groupe Whatsapp a aussi été créé avec plus de 250 membres. Le mot d’ordre : tout mouvement suspect sera signalé via cette plateforme et des actions prises en concertation. Quid de la police ?

«Il y a un manque de ressources au niveau de la police. Non seulement nous manquons d’armes, mais aussi de véhicules», a avoué un policier qui a pris la parole lors du rassemblement. Le poste de police de la région n’a que deux véhicules, mais souvent, l’un deux est mobilisé pour dépanner d’autres postes. Ces décisions prises pour mettre bon ordre à Albion, les habitants ont regagné leur domicile, bien décidés à aller au bout de leur plan d’attaque.

«Elle nous aidait sans qu’on ait besoin de le lui demander»


 

Janice Farman était plus qu’une directrice de compagnie. Elle était l’amie de ses employés. «Janice nous aidait sans qu’on ait besoin de le lui demander et faisait de son mieux pour trouver des solutions à tout», confie notre interlocuteur, un employé et ami de Janice.

D’ailleurs, après le drame, c’est lui que le fils de la victime a appelé. C’était vers minuit. Ce jeune homme de 27 ans, habitant Saint-Paul, dormait lorsqu’il a reçu un appel. «C’était le fils de Janice. Il m’a dit que sa mère était recouverte de sang et ne respirait plus», raconte-t-il, toujours sous le choc. Sa proximité et complicité avec l’enfant ont fait que ce dernier se tourne vers lui dans ce moment de panique.

Au début, il ne comprenait pas ce qui se passait tellement l’histoire lui semblait invraisemblable. «Mais lorsque j’ai compris la gravité de la situation, j’ai tout de suite appelé une amie, qui s’est rendue sur place. Par la suite, j’ai contacté le directeur de la compagnie PECS et l’Accounts Manager pour les prévenir», explique le jeune homme. L’enfant a été pris en charge par la Child Development Unit (CDU). Cet ami de la victime a essayé de lui rendre visite, mais l’accès lui a été refusé.

Pour l’instant, aucun inconnu n’a le droit de voir l’enfant, même sous la supervision des officiers. Il a, cependant, été informé que le petit était toujours en état de choc et ne voulait parler à personne. «De plus, comme il est le seul témoin du drame, les visites sont limitées pour qu’il ne subisse pas de possibles influences», poursuit cet ami de la famille.