«Des gens font toutes sortes d’accusations. Mais moi, je vais construire ces maisons», déclare Showkutally Soodhun, le poing levé. Le ministre du Logement et des terres est décidé à aller de l’avant avec le projet contesté de construction de logements sociaux à la route Bassin à Quatre-Bornes. Il l’a fait ressortir lors de son discours en marge d’une cérémonie de remise de chèques à 170 familles qui bénéficient de l’aide du gouvernement pour couler la dalle de leur maison. C’était ce lundi 10 juillet au Sir Harilall Vaghjee Hall à Port-Louis.

Le vice-Premier ministre a ainsi donné la réplique au Regroupement des habitants de Bassin qui ont manifesté de la route Bassin à La Louise la veille. Déplorant ce projet de construction d’un morcellement de la National Housing Development Co. Ltd (NHDC), les habitants ont réclamé sa démission.

Trois mille personnes se sont inscrites pour obtenir une place dans ce morcellement qui comptera une centaine de maisons, a fait valoir Showkutally Soodhun pour témoigner de l’intérêt des habitants à son projet.

Travail, hôpital, école

Seewa Jankoo, porte-parole du Regroupement des habitants de Bassin avait déclaré dimanche : «Il y a beaucoup d’infrastructures qui manquent alors que d’autres sont surchargées : l’école de la région où seront scolarisés les enfants s’ils viennent habiter ici. La route Bassin est, aussi, très encombrée.» A cela, Showkutally Soodhun rétorque qu’il fait construire des maisons là où il y a du travail, un hôpital, une école. Il affirme qu’il fait construire des maisons «devant la porte» des habitants. «Kot mo pu ranze, lor mo latet?» ironise-t-il.

Les maisons seront érigées sur un terrain de 5 arpents que le gouvernement a reçu en cadeau de la propriété sucrière de Médine. Il y a déjà des chemins, de l’eau et des dessertes d’autobus, a ajouté le ministre. «Les chiens aboient, la caravane passe», a-t-il indiqué.

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Sur une note plus personnelle, Showkutally Soodhun a confié : «Moi osi mo pa tiena lakaz. Monn né dan lakaz lapaille. Pass dan Carol. Se aster ki mo frékant bann prince. Kan mo ti né, pa tiena oken prince a koté moi.»