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Le Palais de Barbizon: la cuisine créole de Marie Ange et Rico
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Le Palais de Barbizon: la cuisine créole de Marie Ange et Rico
Friand de repas typiquement mauriciens ? Si c’est le cas, direction Chamarel. Dans la ruelle se situant en face de l’église de Ste Anne se trouve le Palais de Barbizon. Ce restaurant, qu’on retrouve dans les guides touristiques, propose une cuisine typiquement créole.
«Je vous le dis ouvertement, la vraie cuisine typiquement mauricienne est ici.» Rico L’Intelligent est catégorique. Si vous voulez découvrir ou redécouvrir les mets mauriciens, c’est la seule adresse. «Nous préparons des plats qui sortent de l’ordinaire.»
Pourtant, la matière première pour ces mets pousse dans tous les cours et endroits de Maurice. Le secret ? «Tout réside dans la manière de préparer. Et, franchement, sans flatterie, mon épouse a une excellente main», lance Rico L’Intelligent en souriant.
Justement, petit saut dans la cuisine pour voir ce que Madame prépare. Marie Ange vient de finir le plat le plus demandé, le fameux sanglier fait maison. «Les gens en sont friands. Certains demandent aussi du cerf ou même du poulet.» Pour elle, il faut que le client mange des plats qu’il n’aura pas dans son pays, voire que les Mauriciens découvrent une autre culture culinaire. «Nous préparons des plats que l’on ne retrouve nulle part à Chamarel ou même à travers Maurice.»
Des idées de plats, c’est en… dormant qu’elle les visualise. «Et je les mets en pratique juste après. Si le plat est apprécié par la famille, il se retrouvera sur le menu pour les clients.» Et d’ajouter : «Je sais doser le poisson salé mélangé avec du chouchou. Ou encore quelque chose d’unique, le Vacoas.Les gens le voient souvent pousser sur les arbres sans savoir que le fruit du Vacoas, râpé, séché et mélangé avec du poisson salé, c’est juste un délice pour les papilles.» Son époux en sait quelque chose. «Elle sait aussi jongler entre le coeur de la banane et les feuilles de manioc qui ont trouvé leur utilité dans la marmite.»
Selon Rico L’Intelligent, le chiffre d’affaires du Palais de Barbizon ne tourne pas autour des commissions que les chauffeurs de taxi peuvent percevoir dans les autres restaurants. «Nous ne donnons pas de commission. Notre pub se fait de bouche-à-oreille. Nous voulons juste que les gens viennent découvrir notre culture, nos mets. S’ils aiment, ils reviendront.» Ce restaurant existe depuis bientôt plus de dix ans. «À la base, nous avions ouvert une boutique. Malheureusement, cela n’a pas marché comme nous le voulions.» C’est alors que Marie Ange entre en scène. «J’ai épousé un fin cordon-bleu. Il faut que je vous dise qu’elle sait cuire à manger depuis l’âge de 12 ans. Et je ne voulais pas être le seul à apprécier ses plats. Alors nous avons décidé de le faire découvrir aux autres.»
Il faut dire qu’au bout de 36 ans de vie commune, les deux ne font maintenant plus qu’un. C’est main dans la main qu’ils accueillent leurs clients et espèrent que ces derniers auront le sourire aux lèvres en quittant leur palais !
Le café, fait façon Rico L’Intelligent
<p>Le savoir-faire s’est transmis de génération en génération.<em> «C’est mon père qui m’a montré comment préparer le bon café. Même s’il n’est plus de ce monde, je veux perpétuer la tradition.»</em> Rico L’Intelligent soutient que les responsables de St-Aubin viennent souvent s’enquérir de sa manière de préparer le café. Mais, chut ! <em>«c’est un secret».</em></p>
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