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Il y a 12 ans le 11 juillet 2005: Navin Ramgoolam menace Sir Anerood Jugnauth

11 juillet 2017, 14:07

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Il y a 12 ans le 11 juillet 2005: Navin Ramgoolam menace Sir Anerood Jugnauth

Navin Ramgoolam menace Sir Anerood Jugnauth 

“Set enn warning ki mo pé donn li. Na pa rode ar mwa”, Ces propos sont rapportés dans la presse du 11 juillet 2005. C’est en ces termes que, la veille, Navin Ramgoolam qui retrouve le pouvoir, met en garde, le Président de la République Sir Anerood Jugnauth. Ces propos sont tenus, lors du meeting de remerciement de l’Alliance sociale, à Quatre-Bornes, le 10 juillet 2005. C’est le premier meeting de l’alliance sortie victorieuse des élections du 3 juillet 2005. Lors de ce scrutin, l’Alliance sociale menée par le Parti Travailliste bat le gouvernement sortant Mouvement Socialiste Militant ( MSM-MMM) et rafle 38 sièges de députés. 

Quatre jours auparavant, le 7 juillet, la prestation de serment des ministres du nouveau gouvernement a lieu, en public, à la Place d’Armes. Le Président de la République y subit les pires humiliations. Dans la foule, la claque acquis à Navin Ramgoolam lance des injures à Sir Anerood Jugnauth, présent sur l’estrade pour prendre acte des serments ministériels. 

Ce 10 juillet, encouragé par l’enthousiasme des 10 000 partisans réunis à Quatre-Bornes, Navin Ramgoolam justifie le traitement infligé à Sir Anerood Jugnauth. « Li pa ti bisin envoy so fam fer campagne », dit-il. 

Toutefois, la réalité de l’exercice du pouvoir conduira le Premier ministre à changer d’attitude et à oublier ses menaces. C’est ainsi qu’en 2008, il présente à l’Assemblée nationale, la motion pour le renouvellement du mandat de Sir Anerood Jugnauth à la présidence de la République. En 2009, le PTr n’alignant pas de candidat à l’élection partielle dans la circonscription No. 8 (Moka-Quartier Militaire) apporte son soutien à Pravind Jugnauth, leader du MSM, qui se fait élire. Puis en 2010, le PTr se présente aux élections générales en alliance avec le MSM et les remporte. C’est dire combien les leaders politiques peuvent adorer demain ceux qu’ils avaient vilipendés hier.