Depuis une semaine, les membres de cette famille bravent le froid et dorment en plein air. Ce, depuis qu’ils ont fait du retard pour payer le loyer et se sont fait expulser de leur maison. Un couple et ses trois fils, âgés de 18, 15 et sept ans, ont trouvé refuge sous la varangue d’un magasin.

Samira* est femme au foyer. Son mari, Aslam*, travaille comme maçon. Leur fils aîné travaille, lui, dans un hôtel et aide ses parents financièrement. Il y a deux mois, le jeune homme s’est retrouvé sans emploi. Le maigre salaire d’Aslam ne suffit pas pour payer le loyer, d’autant plus qu’il faut de l’argent pour les provisions.

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Aslam raconte qu’ils n’ont eu qu’un délai d'une semaine pour trouver une autre maison. Samira souligne qu’elle ne réalise toujours pas que sa famille a été mise à la porte, sans même avoir eu le temps de prendre quoi que ce soit. «Sa zour-la enn la grain diri mo bann zanfan pann resi manzé. Mo ti fini kwi, zis ler pou al tir manzé, bann-la inn ris lamé mo zanfan inn met déor.»

En larmes, elle avance qu’ils ont dû dormir sur des cartons devant un magasin, mettant en péril la santé de leur fils de sept ans, qui est asthmatique. Ce n’est qu’après que les voisins sont venus les aider, en leur apportant des matelas, des couvertures et des vêtements.

Quant à la nourriture, la famille dépend de la générosité des voisins et de ceux qui souhaitent les aider pour le moment. Samira avoue qu’elle n’a pas de quoi s’acheter à manger car ils ont perdu l’argent que son mari avait reçu récemment alors qu’ils dormaient à la belle étoile.

*Prénoms fictifs