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Paysagiste: Quaise Dreepaul, artiste de la nature
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Paysagiste: Quaise Dreepaul, artiste de la nature
Il n’a pas attendu la fin de ses études pour s’enraciner dans le monde du travail. Sheikh Quaise Dreepaul a lancé sa compagnie d’aménagement du paysage à la fin de 2016. Il a fini l’université cette année, a déjà plusieurs réalisations à son actif et compte désormais faire fleurir les affaires. Rencontre avec un jeune homme à la main verte…
Dans l’ère où les jeunes privilégient les filières informatiques ou financières, Quaise Dreepaul s’est, lui, tourné vers la nature. Il a fait un BSc en aménagement du paysage. «Déjà, je ne peux pas m’asseoir dans un bureau et rester derrière un écran à longueur de journée. Il me fallait quelque chose où je pouvais être dehors et en contact avec les gens», explique-t-il. Faire de sa passion son métier lui a justement permis d’atteindre cela.
Il n’a que 23 ans mais a déjà travaillé comme paysagiste pour deux grands hôtels. «Il y avait une annonce dans le journal. J’étais encore étudiant, mais je me suis dit pourquoi ne pas essayer», se souvient-il. Surprise, ses services sont retenus. Il a refait le jardin de l’un et intégré un terrain de foot dans l’espace extérieur de l’autre. C’est à la suite de ces deux projets qu’il a décidé de créer sa compagnie. Ainsi, depuis décembre, il a fait une dizaine de projets pour des groupes hôteliers et des particuliers. «Je suis content de ma performance jusqu’ici, mais cela n’a pas été un parcours en solo. Je ne pense pas que j’aurais pu faire tout cela sans l’aide de mes parents», tient-il à préciser. Mais l’aménagement du paysage, c’est quoi au juste?
À cette question, les yeux du jeune homme s’illuminent. En une phrase, «il s’agit de créer un espace extérieur tel que le veut le client», répond Quaise Dreepaul, qui connaît son métier du bout des doigts.
Le paysagiste explique que derrière chaque réalisation, il y a un travail astronomique. Niveler le terrain, aménager des pentes, imaginer un jardin et le concrétiser, traiter la terre stérile, trouver le juste milieu entre les désirs du client et les plantes appropriées selon les régions… La liste de tâches n’en finit pas, à ses dires.
Toutefois, le travail du jeune homme ne s’arrête pas à l’étape de la création et à l’imagination des paysages. Il assure aussi le service après-vente. «Je rends visite à mes clients chaque trois semaines pour voir comment se porte leurs plantes et s’ils appliquent toutes les consignes.»
Le paysagiste connaît toutes ses plantes et ne se prive pas de placer quelques noms en latin çà et là. Un regard interrogateur de ses interlocuteurs et il utilise des termes que le commun des mortels peut comprendre. S’il a bien entamé sa carrière, Quaise Dreepaul laisse entendre qu’il ne cesse de se documenter sur les nouvelles tendances en matière de jardinage et de plantes. Et qu’est-ce qui est à la mode en ce moment ? Selon lui, les succulentes et les sedums ont la côte. Mais il privilégie les plantes endémiques. «D’une part, c’est ce qu’il y a de plus économique car leur entretien est assez simple. Pas besoin d’arrosage extrême car les plantes sont déjà adaptées au climat», soutient-il. Même pour le gazon, qui est la base d’un jardin, il a des conseils bien précis. Vous rêvez d’un gazon vert ? Celui en plaque ou en rouleau prend moins de temps à aménager. «Toutefois, il y a des gens qui préfèrent planter et attendre que ça pousse.». Et il est obligé de faire selon la demande des clients. «Mais dans plusieurs cas, mes conseils sont suivis», indique le jeune homme non sans fierté.
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