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Insécurité à Albion: plusieurs facteurs à considérer

14 juillet 2017, 23:30

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Insécurité à Albion: plusieurs facteurs à considérer

En quelques années, la démographie d’Albion a pris une courbe ascendante et nombre de personnes ont acheté des terrains dans la région. Un Albionais vivant non loin du lieu du drame, et qui a déjà été victime de vol il y a quelques années, évoque les terres abandonnées autour de sa maison.

«Sur le terrain juste à côté de chez moi, je fais nettoyer régulièrement une petite bande de terre à proximité de mon mur d’enceinte. Et même si c’est à mes frais, je préfère qu’il en soit ainsi sinon c’est dangereux. Surtout que j’ai déjà été victime de vol», raconte-t-il.

Steeve Magdeleine, le conseiller de district pour Albion, est conscient des problèmes que causent les terrains vagues. La majeure partie des terrains vagues dans Rivière-Noire se trouvent à Albion et ils ne sont pas tous régulièrement nettoyés par les propriétaires. Et même certaines maisons sont inhabitées. À l’arrière de la résidence de Janice Farman se trouve un terrain vague et une maison abandonnée, autant de zones qui pourraient se montrer problématiques.

«Nous avons déjà nettoyés des terrains l’an dernier. Mais très rapidement, la végétation repousse et les recouvre», explique-t-il. «Nous faisons notre possible pour que les terrains vagues soient souvent nettoyés mais il y en a vraiment trop à défricher.»

Qui l’eut cru, derrière ces fourrés se trouve une maison abandonnée.

Si ces terrains ne sont pas régulièrement nettoyés par leurs propriétaires, dit-il, c’est parce que plusieurs d’entre eux vivent à l’étranger. «Le conseil de district aussi fait de son mieux. Des lettres ont été envoyées aux propriétaires de terrains qui sont connus. Mais plusieurs terrains ont changé de mains et nous ne connaissons pas l’identité des nouveaux propriétaires. Ce qui rend notre tâche difficile», assure le conseiller pour Albion.

En sus du nettoyage des terrains, le conseil de village d’Albion continue à faire installer des lampadaires là où il n’y en a pas. Mais Steeve Magdeleine est d’avis que les habitants d’Albion ne se préoccupent que de leurs petites affaires. «Il faut aussi un changement de mentalités dans le village pour que les choses changent. Quand les habitants notent que des choses sont bizarres, ils n’en parlent pas officiellement. Or, il faut en faire part», ajoute-t-il. «Trop de gens s’enferment chez eux dès qu’ils rentrent et ne se préoccupent d’avertir la police s’ils voient des gens suspects rôder dans les environs ou si quelque chose leur semble bizarre.Il faut que les habitants soient plus soudés entre eux.»

Tony Ah Yu, qui habite Albion depuis 1998, avance, de son côté, que l’expansion rapide de la population d’Albion est une autre raison expliquant le problème. «Quand je me suis installé à Albion, j’ai rencontré mes voisins. Ils sont venus m’accueillir mais Albion a grandi si rapidement qu’il est difficile de faire la même chose pour tout le monde. Or, c’est une habitude à reprendre.»

Outre de changer les mentalités, le conseil de village souhaite que les habitants mettent plus d’accent sur le Neighbourhood Watch et les interactions, et pas simplement laisser la paranoïa les gagner.

Viraj Ramharai, autre habitant d’Albion qui dirige l’association Surf Life Saving, est aussi d’avis que « le changement de mentalités est nécessaire pour le fonctionnement du Neighbourhood Watch», et que «la communauté doit faire des efforts pour se rassembler et apprendre à se connaître».

Dimanche, une marche sera organisée en mémoire de l’Ecossaise Janice Farman.