Publicité
Yovan Ayassamy : Transition réussie de la pâtisserie à la cuisine
Par
Partager cet article
Yovan Ayassamy : Transition réussie de la pâtisserie à la cuisine
Le talent culinaire de Yovan Ayassamy, demi-chef de partie au Paradise Cove Boutique Hotel, a été révélé au grand jour après son sacre au concours «Barésef». Sa cuisine, précise dans les apprêts, les assaisonnements et leurs associations, impose son goût avec une délicatesse généreuse.
Les eaux étincelantes de la piscine et le vent dansant dans les palmistes offrent une pause rafraîchissante. C’est dans ce refuge intime de cet hôtel aussi surprenant que beau que nous rencontrons le jeune Yovan Ayassamy. Pas habitué d’être sous les feux des projecteurs, ses hésitations sont palpables dans ses gestes d’abord, puis dans sa voix. Mais dans son regard brille cette petite lueur que nous retrouvons souvent chez ceux qui veulent réussir.
Yovan Ayassamy vient de fêter ses 25 ans. Tout prédestinait cet enfant du Sud – il a grandi chez sa grand-mère à Surinam – à devenir pâtissier comme son père. D’ailleurs, il a commencé par la pâtisserie. En terminant son School Certificate, il lui fallait apprendre un métier, ce qui le pousse à rejoindre son père dans sa pâtisserie. Celui-ci faisait de la pâtisserie commerciale. «Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours côtoyé la farine, les oeufs, les essences… c’était tout naturellement que j’emprunte cette voie une fois le moment venu», avoue-t-il.
Ainsi, après son SC, il quitte Surinam pour venir habiter avec son père dans le nord de l’île. Celui-ci lui transmettra son savoir sur la pâtisserie.
Au bout de deux ans, son père le pousse à se former professionnellement. Ce qui devrait lui permettre de faire son entrée dans le monde hôtelier. Il se retrouve donc sur les bancs de la JR School pour suivre une formation en pâtisserie. À 18 ans, après une année de cours, il est embauché à l’hôtel Le Meridien en août 2011. Une année plus tard, il devient commis en pâtisserie. «Après, j’ai laissé tomber et je suis reparti travailler avec mon père. Mais, mon père, lui, voulait que je fasse carrière dans la pâtisserie à l’hôtel», relate-t-il.
Yovan Ayassamy restera au côté de son père pendant une année et demie, avant de se retrouver dans la cuisine du Cardinal Exclusive Resort. Il aimait la pâtisserie mais son coeur n’y était pas. Tout au fond de lui, il sentait qu’il voulait être cuisinier. Et justement, au Cardinal Exclusive Resort, le chef Roopesh Kumar Roochan recherchait un cuisinier. Yovan Ayassamy y sera engagé et est initié aux rudiments de la cuisine. Le chef lui enseigne alors la précision du geste et l’approche professionnelle du métier.
Après cette formation intense auprès de l’exécutif chef du Cardinal, ce dernier lui annonce son départ ainsi que celui du sous-chef Sanjeev Ganpat pour rejoindre le Paradise Cove Boutique Hotel. Il lui propose alors de les rejoindre. Mais au lieu de suivre son mentor, Yovan Ayassamy fera tout d’abord un détour du côté de Beachcomber et intègre l’équipe de l’hôtel Le Victoria.
«La cuisine est un art que je me dois de partager»
Quelque temps après, son chemin recroise par hasard celui de l’exécutif chef Roopesh Kumar Roochan à Trou-aux-Biches, qui le convaincra de tenter l’aventure au Paradise Cove Boutique Hotel. Il sera engagé comme demi-chef de partie.
De son côté, l’exécutif chef Roopesh Kumar Roochan nous parle de sa recrue avec fierté : «C’est un garçon très bien qui a du potentiel. C’est un pâtissier à qui j’ai convaincu de faire de la cuisine, car c’est là que se trouve son véritable talent».
En effet, sa conviction dans le potentiel de Yovan Ayassamy poussera l’exécutif chef Roochan à l’inscrire au concours d’innovation Barésef organisé par le groupe Attitude pour stimuler la créativité de ses Family members. Le jeune homme se retrouve sur la plus haute marche du podium pour sa recette intitulée Poulet de Cap-Malheureux à l’ananas victoria et boeuf à la marinade d’antan. Ce qui fait encore la fierté de Yovan Ayassamy c’est que ses recettes figureront sur la carte de tous les hôtels du groupe Attitude. «Pour moi, la cuisine est un art que je me dois de partager. Je considère qu’il n’y a rien de plus beau et de satisfaisant que de voir briller les yeux des gens avec de simples produits et le travail de mes mains», confie-t-il.
Loin de s’endormir sur ses lauriers, Yovan Ayassamy continue à s’appliquer. Il passe beaucoup de temps en cuisine à travailler les produits avec précision et subtilité. Il a en lui cette quête obsessionnelle du goût, cette recherche d’harmonie, d’équilibre et de cohérence dans chaque plat qu’il prépare.
Publicité
Les plus récents