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Pain maison sur feu de bois : une tradition de la famille Soobratty
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Pain maison sur feu de bois : une tradition de la famille Soobratty
Dans un monde envahi par la nouvelle technologie, ce boulanger de 70 ans veut à tout prix préserver sa pratique ancestrale des pains maisons préparés sur un feu de bois.
Des pains maisons préparés sur un feu de bois à la boulangerie Soobratty, l’une des plus anciennes boulangeries de Bon-Accueil. Une tradition qui s’est transmise de générations en générations.
D’ailleurs, Liaquat Ali, propriétaire de la boulangerie Soobratty, se souvient toujours de l’époque où le pain se vendait à six sous. «Ce métier a été exercé par mes grands-parents, mon père, Mohammad Inoos, moi-même et désormais par mon fils, Fadil», confie-t-il. Ce qui explique pourquoi il souhaite absolument préserver cette façon de faire pour encore beaucoup d’années à venir.
Toutefois, sa boulangerie est dotée de nouveaux appareils électroniques en plus du four qui dâte de plus d’une soixantaine d’années. «Sa four-la inn res dan so plas dépi li la. Mo’nn bouz li zis kan mo’nn fer renovasion pou ki li mars pli bien. Fason servi-li ankor touzour parey», révèle le boulanger. «Je veille également à ce que le four soit bien nettoyé après la préparation du pain. Ce four a une grande importance dans ma vie», ajoute-t-il.
Liaquat Ali souligne qu’il devient de plus en plus difficile de garder cette pratique car le bois de filao se fait rare. «Nou pé bizin asté dibwa filao aster», dévoile-t-il.
Boulanger à huit ans
«Kouma mo’nn fini siziem mo’nn rant dan sa métié la é zamé mo’nn arété», raconte Liaquat Soobratty. Il avait commencé à aider son père à l’âge de huit ans.
Néanmoins, c’est avec un petit pincement qu’il nous fait part que c’est un «métier d’esclave». «Ou péna enn lavi sosial ar sa, mo rapel kan mo papa inn mor mo ti pé bizin kwi dipin.» Il nous a aussi fait comprendre que c’est la raison pour laquelle il a toujours découragé ses enfants de joindre ce «business familial». En vain. Son fils est devenu boulanger comme lui et son grand-père avant lui.
Le quotidien de la famille
Tous les jours, Liaquat, son fils Fadil et ses travailleurs Bangladais se mettent au travail à partir de minuit jusqu’à 6 heures du matin. «Nou kwi 8 a 9 mil dipin par zour», partage Liaquat.
Les pains maisons sont cuits à la fois au four électrique et au four traditionnel. «Toulédé pran létan parey. Four élektrik enn fwa ou mété li korek alor ki four tradisionel ou bizin check so températir sak fwa parski ariv enn ler li bésé ek lerla dipin pran plis létan pou kwi», explique notre interlocuteur.
À midi, le four traditionnel de Liaquat était encore tout chaud. Malgré la chaleur, il continuait à nettoyer ce four qui lui tient autant à cœur.
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