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[Vidéo] Séga tipik: les collégiennes met difé ladan !

16 juillet 2017, 09:00

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[Vidéo] Séga tipik: les collégiennes met difé ladan !

Cette jeunesse-là fait plaisir à voir. Une vidéo, postée sur Facebook par des élèves du Collège Lorette de Mahébourg, fait le buzz depuis mercredi. Au samedi 15 juillet, elle avait récolté presque 4 000 likes, 11 000 vues et la vidéo avait été partagée presque 1 400 fois. Ce qui a plu aux internautes, c’est le répertoire, l’enthousiasme des filles et surtout, le message qu’elles font passer : enn sel pep enn sel nasion…

«Nou anvi dir bann zenn pa gaspiy zot létan ek sa bann fléo kouma ladrog ki pé détrir nou sosiété. Ek ki fodé pa ki nou less nou divisé, parski ansam nou solider ek nou kapav fer boukou zoli zafer…», lâche Prisnee Hennequin, une des artistes en herbe que l’on aperçoit sur la vidéo. Avec son groupe de copines, dont Tatiana Beauharnais, Anaelle Juliette, Jella Sabine, Stacy Nanon, Valérie Fontain, Anne-Sophie Radegonde, Stéphanie Mirbelle et Priscaëlle Aristide (NdlR, oui, la liste est longue, mais il ne faut oublier personne), elles ont met difé ladan, mercredi, lors d’une compétition de théâtre organisée au théâtre Serge Constantin. «C’était pendant la pause. Nous avions emmené nos instruments et avons commencé à chanter. C’était génial.»

À coups de Ti fam lasasin et de Zubeida Loto Leke Jaai, et de pas de danse qui feraient pâlir d’envie les plus grands danseurs de séga, elles ont ravivé la flamme patriotique des Mauriciens, jeunes, vieux, d’ici et d’ailleurs. «Oui, les élèves des autres collèges se sont mis à danser avec nous, c’était un beau moment de partage, ti mari seryé. Depuis, nous avons même reçu des messages de soutien de gens qui habitent en Australie…»

Comment, pourquoi ses jeunes filles, qui sont en Lower et en Upper, ont-elles choisi nos vié séga bien tipik ? «Parski sé léritaz nou anset. Nou pa lé nou séga ek bhojpuri disparet.» Les ravann, maravann, triang ont-ils été fournis par l’école ? «Non. Nous les avons achetés nous-mêmes. Ma ravanne a coûté dans les Rs 3 000.»

Et, les filles ont l’habitude de se réunir, pendant les anniversaires, notamment, pour s’adonner à leur passion. Ce qu’elles veulent faire plus tard ? «Moi, je veux rentrer dans la force policière. Je veux faire partie de la Special Support Unit. Pour servir mon pays…» Elle n’est pas belle, la jeunesse ?