Elle n’avait pas tenté de dissimuler les faits et avait plaidé coupable pour le meurtre d’un inspecteur municipal devant la cour d’assises. Le procès a été entendu sur le fond vendredi 14 juillet devant le juge Benjamin Marie Joseph. L’accusée, qui a retenu les services de Me Yousuf Ali Azaree, a dressé la chronologie des faits qui l’ont dirigée vers la prostitution et à ce drame tragique le 27 août 2012. L’avocat a demandé la clémence de la cour soutenant que sa cliente a coopéré avec la police.  Le juge prononcera la sentence le 25 juillet. 

Dans son récit, Marie Prisca Agéon-Martinel raconte qu’après avoir commencé à vivre en concubinage avec son petit-ami, elle est tombée dans le cercle vicieux de la prostitution. Selon l’accusée, aujourd’hui âgée de 27 ans, elle devait «chercher des clients à Coin idéal et les emmener dans un autre endroit avant de les détrousser».

Elle revient sur le drame du 27 août 2012, date à laquelle elle avait rencontré Pritviraj Gujadhur, inspecteur à la mairie de Port-Louis, à la gare de Rose-Hill. «Il m’avait emmenée dans sa voiture et on s’est rendus dans un endroit désert, à Rose-Hill.»

Toujours selon Marie Prisca Agéon-Martinel, étant donné que rien ne s’était passé entre Pritviraj Gujadhur et elle, le conseiller lui aurait réclamé les Rs 500 qu’il lui avait remises. «J’avais caché l’argent dans mes sous-vêtements et lorsqu’il a essayé de le récupérer, mon concubin, qui n’était pas loin, est intervenu», raconte-t-elle. Les deux complices ont infligé huit coups de couteau à la victime avant de faire main basse sur son portefeuille contenant Rs 3 000 et son téléphone portable.

Les deux acolytes avaient par la suite entraîné Pritviraj Gujadhur dans un terrain en friche à l’angle des rues Gordon et Edison, à Rose-Hill. La disparition de l’inspecteur avait été signalée par sa femme.