En ce 16 juillet 1993, la presse fait état de plusieurs procès liés au trafic de drogue, entendus par  des cours de justice, la veille.  C’est une indication que les trafiquants sont à l’œuvre mais que les autorités font des efforts pour arrêter les trafiquants et les traduire en justice. La prolifération de la drogue atteint un niveau inquiétant. 

Livrant son verdict dans le procès intenté à deux ressortissants indiens, le juge Bernard Sik Yuen écrit dans son verdict « It is a fact that Mauritius is being hit by a wave of drug related offences and the Authorities are calling for more vigilance in the combat against the abuse of hard drugs which has brought untold miseries to many Mauritian households. » Les passeurs Kamla Kanojia et Abdool Rehman Shaikh trouvés coupables d’avoir transporté de l’héroîne sont condamnés à 20 et 15 ans de prison respectivement. Leur appel du jugement est rejeté. Me Dev Hurnam défendait Abdool Rehman Shaikh. Me Anil Gayan, commis d’office paraissait pour Kamla Kanojia. 

Le même jour Full Bench de la Cour Suprême composé du Chef juge Sir Victor Glover, le Senior Puisne Judge, Rajsoomer Lallah et le juge Vinod Boolell renvoie deux autres passeurs indien Muktar Ali et Goolam Rassool devant le juge Robert Ahnee pour que ce dernier prononce à leur encontre une peine de substitution. Ils avaient été condamnés à la peine capitale et avaient fait appel. 

Toujours en ce 16 juillet 1993, la cour intermédiaire entend le procès intenté au portlouisien Abdool Rahim Joosub. Il est accusé d’avoir pris possession de 944 grammes d’héroïne dissimulés dans une valise du passeur indien Neil Kevin Bertille Nazareth. 

Aujourd’hui, 24 ans plus tard, le trafic semble s’être amplifié. Les passeurs ne sont plus indiens, ils viennent d’Afrique et de Madagascar.