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Goodlands: les Lutchoomana risquent de se retrouver à la rue
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Goodlands: les Lutchoomana risquent de se retrouver à la rue
Les Lutchoomana ne savent plus à quel saint se vouer. Depuis trois ans, selon ces habitants de Goodlands, leur oncle maternel ne cesse de les harceler en leur faisant de la «méchanceté gratuite». «Déjà qu’il a fait toutes sortes de magouilles, avant que ma mère ne décède, pour lui prendre ce terrain où nous habitons en ce moment», souligne le sexagénaire Ramigadu Lutchoomana, qui se dit las de cette querelle familiale. Il s’en remet à la cour intermédiaire. L’affaire a été renvoyée à l’année prochaine.
Son calvaire, raconte-til, a commencé il y a environ trois ans. À l’époque, sa mère était très âgée et malade. En son absence et celle de sa soeur, leur oncle en a profité pour obliger leur mère à écrire un testament dans lequel elle a déclaré léguer à son frère le terrain et la maison dans laquelle Ramigadu et sa soeur vivent depuis trois décennies. «Et après la mort de ma mère, mon oncle n’a pas voulu que nous continuions à habiter là, ma soeur et moi. Or, nous vivons ici depuis 37 ans. Il ne cesse de nous demander de quitter les lieux. Sauf qu’à notre âge, nous n’avons nulle part où aller», confie-t-il, presque en larmes.
Comme ils ne voulaient pas s’en aller, l’oncle a fait venir un bulldozer il y a deux mois pour raser une grande partie de la maison. «Il a démoli la salle de bains et les toilettes», déplore Ramigadu. Ce dernier a dû clouer des feuilles de tôle entre elles pour que l’intimité des toilettes et de la salle de bains soit préservée.
Et pour compliquer davantage leur vie, l’oncle leur a barré l’accès à la maison avec les débris de celle-ci. «Nous ne pouvons plus sortir dans notre propre cour. D’autant plus que ma soeur souffre d’un problème au pied et qu’elle marche difficilement», affirme-t-il.
Leur problème ne s’arrête pas là. «Pas plus tard que la semaine dernière, ma soeur a eu une crise d’asthme. Ce sont des proches qui ont dû nous donner un coup de main pour la transporter à l’hôpital», explique Ramigadu. Il veut attirer l’attention des autorités sur ce problème. «Si demain ma soeur et moi n’avons plus de maison, nous serons à la rue et à la merci des intempéries», soupire-t-il.
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