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Soobiraj Ellayah: «J’ai le même statut qu’un ministre…»
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Soobiraj Ellayah: «J’ai le même statut qu’un ministre…»
Vous êtes le président du conseil de district de Rivière-du-Rempart. Que savez-vous de l’affaire Alphamix Ltd ?
Je dois d’abord dire que je n’étais pas un membre du conseil en 2003, quand toute cette affaire a éclaté. Le contrat avait été signé en avril de cette année par le président d’alors. Moi, j’ai été élu quelques mois après, en juin. Je n’ai jamais apposé ma signature sur les contrats d’Alphamix Ltd. Les documents peuvent le certifier.
De plus, à la fin de mon mandat en 2005, j’ai quitté le conseil. Ce n’est qu’en juin 2017, soit 12 ans après, que j’ai été réélu président. Je me suis coupé de toutes les activités du conseil du district de Rivière-du-Rempart pendant ce laps de temps.
Je trouve cela inacceptable que certaines personnes me jugent sans même connaître la vérité. Je souligne que je ne suis nullement fautif et que je n’ai rien à me reprocher. Je laisse la justice suivre son cours. De plus, j’ajoute qu’une enquête interne est menée en ce moment pour faire la lumière sur toute l’affaire.
Pensez-vous que les conseillers et les présidents d’alors soient à blâmer ?
Pour les anciens présidents et les conseillers d’alors, je ne peux me prononcer car je ne veux pas faire d’allégations, faute de preuves concrètes. Comme je vous l’ai dit, je laisse la justice s’en charger. Mais je précise que les actuels élus ont, pour la plupart, intégré le conseil cette année. Ils sont donc nouveaux.
Mais il est évident que quelqu’un a fauté quelque part. J’estime que c’est inacceptable qu’une dette qui était, à la base, de Rs 8,2 millions atteigne plus de Rs 72,9 millions aujourd’hui ! On doit à tout prix identifier les véritables coupables.
«Avoir une Jaguar à sa disposition n’est pas un big deal»
Vous avez été très critiqué à propos de la Jaguar mise à votre disposition par le conseil de district de Rivière-du-Rempart. Qu’avez-vous à dire à vos détracteurs ?
Beaucoup de personnes ont été outrées que le conseil mette à ma disposition une Jaguar. D’ailleurs, des journalistes n’arrêtent pas d’en parler. Je tiens à préciser que je ne suis pas le premier à disposer de cette voiture. Les anciens présidents en ont bénéficié avant moi. D’ailleurs, ils ont tous eu droit à de grosses cylindrées. Je n’ai jamais demandé à avoir une Jaguar. Mais j’estime qu’en étant président, j’ai le même statut qu’un ministre. Avoir une Jaguar à sa disposition n’est pas un big deal.
Plusieurs rumeurs circulent sur la saisie des camions bennes. Créant un sentiment de frayeur et de révolte chez les villageois…
Il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Je sais qu’après la saisie des camions de ramassage d’ordures, les habitants ont commencé à paniquer, croyant que la collecte cesserait bientôt. Je tiens personnellement à les rassurer. Avec le soutien du Premier ministre, nous faisons tout pour que leur bien-être soit prioritaire. Et si, demain, il y a un couac dans le service de voirie, nous serons là pour trouver une solution au problème.
«Je suis contre le paiement de dédommagement. Il faut démasquer les coupables et comprendre où est passé l’argent»
Quels sont les recours légaux qu’envisage le conseil dans l’affaire l’opposant à Alphamix Ltd ?
Rien, a priori, car le jugement de la cour est déjà tombé. À moins de trouver un consensus entre le gouvernement, Alphamix Ltd et le conseil de district de Rivière-du-Rempart et d’être d’accord sur une révision à la baisse du dédommagement.
Est-ce vrai que le conseil de district n’a pas les fonds nécessaires pour dédommager Alphamix Ltd ?
Oui. D’ailleurs, je suis totalement contre le paiement de dédommagement. J’estime qu’il faut démasquer les coupables avant tout et comprendre où est passé l’argent.
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