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Sécurité: la majorité des bâtiments publics sans Fire Certificate

18 juillet 2017, 08:00

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Sécurité: la majorité des bâtiments publics sans Fire Certificate

Casernes de pompiers, centres de santé, écoles primaires, collèges d’État, postes de police et de gardes-côtes, centres sociaux, cours de justice et même la New Government House… Bon nombre de ces bâtiments publics ne disposent pas d’un fire certificate, selon un exercice de filing de la Fire Safety Division (FSD) effectué samedi.

Dans le rapport de ce département responsable de l’émission de l’attestation de sécurité en cas d’incendie, il ressort qu’une grande majorité des quelque 1 000 bâtiments publics est concernée. Sur les 178 centres de santé (hôpitaux, dispensaires, etc.) du pays, seuls trois sont détenteurs du fire certificate. Quant aux écoles primaires et collèges d’État, pratiquement aucun d’entre eux ne dispose de ce certificat.

Fire Service ne fait pas mieux. Seules deux de ses dix casernes de pompiers ont obtenu le certificat, à savoir celles de Coromandel et de Curepipe. Certains postes de police et de gardes-côtes, des cours et des centres sociaux ne sont, eux aussi, pas en conformité avec la loi.

Des résultats qui n’ont pas manqué de surprendre les employés de la FSD. «L’État met en vigueur des lois auxquelles il n’obéit pas lui-même. Comment peut-on exiger le certificat des bâtiments du privé alors que ceux du public ne sont pas conformes aux règles ?» se demande-t-on.

Du temps supplémentaire

Comment expliquer cette situation ? Selon nos sources, il se peut que le propriétaire du bâtiment n’ait pas fait de demande de fire certificate. Ou alors, il n’a pas apporté les modifications nécessaires requises pour obtenir l’attestation et n’est pas allé de l’avant avec la demande.

Il nous revient que certains propriétaires réclament plus de temps pour faire le nécessaire. Et lorsque le délai accordé expire, la FSD envoie un rappel. Mais lorsque l’individu ne répond pas, le dossier est clos et il doit refaire une demande.

Nos sources soulignent également que des visites surprises sont effectuées par des employés du ministère du Travail. Et si le propriétaire d’un bâtiment ne détient pas le fire certificate, il peut être poursuivi en justice.

Autre problème auquel font face des éléments de la FSD : plusieurs anciens bâtiments n’ont pas été construits selon les normes. Et comme il y a des paramètres à respecter, ce département ne peut octroyer de certificat au demandeur. «On ne peut pas non plus demander aux propriétaires de démolir leurs immeubles», soutient-on.

Pourtant, selon la loi, un bâtiment dont la sécurité en matière d’incendie n’a pas été vérifiée ne peut être ouvert au public. «La vie des personnes ne compte pas ?» déplore-t-on.

Dans la rubrique Confidentiels, l’express-samedi du 15 juillet évoquait la tenue du filing. La nouvelle d’un tel exercice est tombée sur les employés de la FSD vers 15 h 30 vendredi, alors qu’ils terminent leur service à 16 heures. Ces derniers ont dû travailler samedi pour effectuer l’exercice. Ce qui leur fait dire que cette démarche fait suite à une réponse parlementaire du ministre Mahen Jhugroo. Ce dernier avait indiqué que 1 314 des 50 000 bâtiments commerciaux ne détiennent pas de fire certificate.

Sollicité par l’express lundi 17 juillet, Mahen Jhugroo a déclaré qu’il ne souhaitait pas faire de commentaire à ce stade. Quant au Deputy Chief Fire Officer, Asok Kehlary, il a affirmé qu’il réagirait après une déclaration du ministre de tutelle.