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Riche-Mare: «Ladrog pé sirkilé kouma gato»

19 juillet 2017, 20:46

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Riche-Mare: «Ladrog pé sirkilé kouma gato»

Elles craignent d’en dire trop. «Tansion taler nou anplis.» Reste que quelques familles de Tagore Lane, à Riche-Mare, vivent avec la peur au ventre. Depuis quelque temps, disent-elles, des activités louches s’y déroulent. Des drogués auraient fait de cette ruelle leur terrain de jeu.

Au dire d’un habitant, des transactions louches se déroulent entre quelques résidents et des personnes qui ne sont pas du quartier. «Nous avons peur de sortir dans la rue ou de laisser nos enfants à l’extérieur», confie un parent, tracassé.

BonZour! s’est rendu sur place en journée. À première vue, Tagore Lane ressemble à beaucoup d’autres ruelles. Les maisons sont nombreuses. Et situées côte à côte.

En cette période de vacances scolaires, il y a du mouvement. Nous ne voyons pas des petits, mais des adolescents qui traînent. Un peu plus loin, dans une cour, une fête semble se préparer. Les boissons alcoolisées sont de sortie…

Au fur et à mesure que nous arpentons la rue, notre présence se fait remarquer. Certaines personnes nous dévisagent. Nous ne sentons pas de bienveillance à notre égard et décidons d’aller un peu plus loin.

Nous apercevons une dame. Lorsque nous lui déclinons notre identité, elle se montre réticente à nous parler. Mais la quadragénaire finira par nous accorder quelques minutes. «Je suis là depuis de nombreuses années et je peux vous dire qu’auparavant, cette ruelle était très calme. Il faisait bon vivre ici.» Ce n’est plus le cas aujourd’hui, raconte-t-elle. «Depuis quelque temps, ce sont des personnes d’ici même qui sont responsables de cette situation. Elles ont des fréquentations louches et s’adonnent à des activités illicites ici…»

De l’autre côté de la rue, un voisin, un peu plus âgé, entend une partie de notre conversation. Il nous met en garde. «Éna ban dimounn danzéré ek ladrog pé vandé, pé sirkilé kouma gato», lâche-t-il.

Mais avant de prendre congé de nous, il fera ressortir que malgré cette situation, il n’y a jamais eu de patrouilles policières. «Kitfwa si lapolis ti pou fer so travay kouma bizin, sitiasion-la pa ti pou koumsa…»