Comme une contradiction entre les efforts fournis pour limiter l’émission de gaz à effet de serre et l’aménagement d’un Petroleum Hub ? Le ministre de l’Environnement, lui, n’en voit aucune. «Il ne faut pas écouter les prophètes de malheur», lance Etienne Sinatambou.

«Le Petroleum Hub, insiste-t-il, n’a rien à voir avec les émissions de gaz.» De lancer : «Ou pé pran pétrol, ou pé al met dan enn bato ki pé vinn renflouer dan Moris. Sa sé bann profet de désastres ki malheureusement pé bizin ékouté, la démocratie étant ce qu’elle est…» Etienne Sinatambou intervenait, ce lundi 24 juillet, à l’université de Maurice, à Réduit, lors d’un atelier de travail axé sur «l’Application of Agricultural and Land Use (ALU) National Green house Gas Software».

«Sa sé bann profet de désastres ki malheureusement pé bizin ékouté, la démocratie étant ce qu’elle est…»

Ce programme permet de faire l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre produites dans le pays. Parallèlement, celui-ci contribue à les réduire et les contrôler.

«Maurice est l’un des plus petits émetteurs de gaz à effet de serre», souligne le ministre de l’Environnement. Mais, dit-il, «il ne faut pas uniquement mitiger les effets, mais aussi s’adapter au changement climatique».Selon ses dires, le pays ne contribue qu’«enn tigit mem» au problème de changement climatique. Mais en tant qu’État insulaire, nous sommes à risque en termes de réchauffement climatique.

«Nou’nn bizin pran le taureau par les cornes parce que le World Risk Report 2015-2016 inn vinn établir ki nou le septième pays le plus exposé au monde aux désastres naturels.» D’où l’intérêt que le gouvernement porte au plan d’urgence en cas de désastre naturel, a déclaré Etienne Sinatambou.