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Montagne-Blanche: morcellement Sans-Souci deux mois après les averses
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Montagne-Blanche: morcellement Sans-Souci deux mois après les averses
Le Premier ministre Pravind Jugnauth a effectué une visite au morcellement Sans- Souci, Montagne-Blanche, la semaine dernière. Le but était de revoir l’aménagement des drains dans des endroits où l’accumulation d’eau pose généralement problème lors d’averses.
Les averses du mois de mai ont non seulement causé des dégâts mais certains habitants se retrouvent ces jours-ci dans la peine après la perte de leurs appareils électroménagers et les nombreuses dépenses qu’ils ont dû encourir. Les résidants du morcellement déplorent l’aménagement de drains qui ont coûté plusieurs millions et qui auraient été mal faits. Selon eux, l’incident du mois de mai est en partie attribuable à ces nouveaux drains.
Manisha Paupiah est une des victimes affectées par les dernières averses dans le morcellement. Elle montre aussi du doigt les récents travaux effectués. «Ce drain était censé régler le problème d’accumulation d’eau mais on a eu de plus gros problèmes après. Kan lapli tonbe delo sorti dan kann li vinn devan laport. Drin la ti sipoze absorb delo la me ou truv delo la monte. Si lapli tonbe mem li deborde», explique-t-elle.
Dès qu’il commence à pleuvoir, l’eau peut s’accumuler en quelques minutes, ce qui ne leur permet pas de ranger quoi que ce soit. Ils ont juste le temps d’évacuer rapidement leur maison. Depuis, ils hésitent même à la quitter de peur de ne rien pouvoir faire s’il pleut toujours en leur absence.
Souci permanent
«Kan lapli tonbe letan ou pa gagne pou fer narye. Delo la fini ranpli lakaz partou. Mo misie fer bann zafer artizanal. Letan li pa ti gagne pou ramass tou so bann zafer. Aster, kan nou sorti, nou gagn traka tansion lapli tonbe. Letan ki vwazin pou telefon nou e ler nou pou vini, narye pa pou ena», ajoute-t-elle.
Manisha Paupiah n’est pas la seule à souffrir de cette situation. Certains ont préféré déménager pour leur sécurité. «Ma grand-mère habitait devant chez moi. Quand il pleuvait, elle ne pouvait sortir. Des policiers de la Special Mobile Force devaient la faire sortir. Depi sa linn prefer al res kot fami. Li vie mem, kot li pou alé. Kot nou mem fini deborde, e nou bizin al kot dimounn.»
De son côté, Renu Parsad vit dans la peur depuis. Sa maison se trouvant en bordure de route, elle a tout perdu au mois de mai. Son mari, sa fille et elle dorment depuis sur des matelas posés à même le sol. Elle peine à raconter qu’elle vit avec des dettes depuis.
Son mari est le seul à travailler et sa fille est en Form V. Outre les dégâts causés aux appareils électriques, ils ont perdu toutes leurs provisions ce jour-là. Le pire est que le matériel scolaire de sa fille a été emporté par l’eau.
«Le jour du débordement, nous avons tout perdu : le repas, les provisions pour la famille, les appareils électroménagers, les lits, sofas, tout le mobilier, le cartable, les livres et autres fournitures scolaires de ma fille. Depuis, mon mari ne travaille que pour tenter de tout racheter. Inn bizin reaste tou bann liv lekol pou mo tifi. Nou ti aste ene laptop pou li, sa osi inn aler. Apre lapli la, nou ti pe bizin dormi lor drap anba. Lerla nou inn gagn enn matla.»
Elle ajoute que son mari craint pour la sécurité de sa famille. «Lot zour la, lapli ti pe tonbe. Enn la nwit, nou pann dormi. Nou res mazine kouma zour débordman la nou ti bi- zin debout lor sofa e fer letour al kasiet.»
Si certains craignent pour leurs affaires et effets, d’autre déplorent le manque de soutien des autorités. Devika Kattal s’insurge contre le fait que celles-ci ne remboursent pas leurs pertes. «Tou mo zafer momem monn bizin reaster. Enn ed gouvernman pann done. Zot ti bizin o mwin ede di kote manze.»
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