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May Moonean: «nanyé pa fer mwa per, mo konn nétway tou pwason»
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May Moonean: «nanyé pa fer mwa per, mo konn nétway tou pwason»
Cela fait environ quinze ans qu’elle exerce ce métier pas comme les autres. May Moonean est poissonnière. Un travail qui a permis à sa famille de progresser, affirme cette battante.
Le dur labeur et se salir les mains ne lui font pas peur. Elle, c’est May Moonean. Cette habitante du Morne a choisi de faire un métier pas comme les autres. Femme de pêcheur, elle aide à la vente des produits que ramène son époux : elle est poissonnière.
Sur la route principale de ce village côtier, la base d’opération de May Moonean ne passe pas inaperçue. C’est le seul endroit où l’on peut à la fois se procurer des boulettes et acheter du poisson. En effet, si d’un côté de la route, il y a l’étal où May vend ses boulettes, de l’autre côté, elle y a installé une table où l’on trouve toutes sortes de poissons. «Cela fait une quinzaine d’années que je vends du poisson ici», dit fièrement May, munie de son tablier en tissu.
Si à première vue la poissonnière semble sévère, May Moonean se révèle être très sympathique et causante. Ses traits s’animent et la fierté se lit sur son visage lorsqu’elle parle de son travail: «Nanyé pa fer mwa per. Mo konn nétway tou pwason. So pwason korn tou mo konn plisé», souligne la marchande de poisson.
Elle n’a, en effet, rien à envier aux banyans car, dit-elle, «monn aprann». «Il faut certes de la poigne pour éplucher le poisson corne mais il y a une technique pour le faire», confie May Moonean, qui explique que dans cette localité et chez elle c’est ce poisson qui se vend le mieux.
La poissonnière n’en est toutefois pas à son premier métier. «Avant, j’ai travaillé 12 ans à l’usine. C’était à Chemin-Grenier. C’était aussi un travail dur et je rentrais tard à la maison. C’est pour cette raison que mon mari m’a proposé de changer de travail. Il m’a dit : ‘Je vais pêcher et toi tu vendras le poisson’» , raconte May Moonean. Depuis, le couple évolue ainsi ; May se spécialisant dans la vente alors que son époux pêche. Elle confie que la famille a fait beaucoup de progrès grâce à la vente de poisson. «C’est un métier qui a de l’avenir, mais il faut beaucoup de patience et aussi ne pas avoir peur de faire des efforts», raconte celle qui n’a pas hésité à se jeter à l’eau.
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