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Camp-Ithier: il atterrit à l’hôpital après une dispute entre voisins

26 juillet 2017, 05:18

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Camp-Ithier: il atterrit à l’hôpital après une dispute entre voisins

À l’origine de cette dispute : un mur. Pris à partie par une dizaine de personnes, dont l’un serait son voisin, Tony Canagasaby, 32 ans, a été admis à l’hôpital de Flacq, dans la soirée du dimanche 23 juillet. L’habitant de Camp-Ithier s’en est sorti avec des blessures sur différentes parties du corps et des dents en moins. Il a fait une déposition au poste de police de Flacq.

Avançant péniblement dans la salle où il a été placé, Tony Canagasaby serre les dents de douleur en nous racontant ses malheurs. Tout a commencé le jeudi 20 juillet, aux alentours de 17 heures. Il entame la construction d’un mur devant sa maison, car sa sœur se fiance à la fin du mois et il tient à ce que tout soit prêt. À 19 heures, le mur est presque terminé. «J’étais arrivé à la dernière partie. Mo ti mett 6 ranzé ek mo ti kol blok-la ek kolonn mo vwazin pou evit ki éna enn fant ant sa dé mirayla. Mais je ne pensais pas que cela poserait problème», relate le trentenaire.

À peine avait-il terminé que son voisin lui a demandé d’enlever les blocs. Demande qui a été suivie d’insultes, raconte Tony Canagasaby. «Monn dir li mo pa pou tir blok-la, al get NHDC. Li pann kontan. So garson finn sorti ek enn bat baseball ek linn ménas pou bat mwa», poursuit-il. Pendant ce temps, son voisin aurait appelé ses proches.

À 19 h 15, Tony voit arriver un groupe de personnes. «Ils m’ont frappé. Ils m’ont poussé sur le mur qui s’est effondré», explique l’habitant de Camp-Ithier. Il doit son salut à d’autres voisins. «Bann-la inn amenn mwa vit-vit dan lakaz.» Selon son récit, ses agresseurs sont restés devant sa porte jusqu’aux alentours de 22 heures. Par crainte de représailles, explique Tony Canagasaby, il ne s’est pas rendu à la police ni à l’hôpital, ce soir-là.

Toutefois, samedi matin 22 juillet, il se rend au poste de police de Flacq avant d’aller à l’hôpital. Une fois chez lui, déterminé à monter son mur, il se remet au travail avec l’aide d’un ami, en prenant soin de laisser un espace entre la colonne de son voisin et son mur. «Mo ti pansé ki sann fwala pa pou éna problem, mé mo vwazin finn sorti ek dir ki nou finn avoy la pousier sima lor so loto», raconte le trentenaire. Pour éviter que la situation ne tourne au vinaigre, il entre dans sa maison. Alors qu’il déjeune, son épouse lui dit qu’une dizaine de personnes sont massées devant chez eux. «Ils m’ont demandé qui a sali la voiture. Je leur ai dit ne pas être au courant. Ils m’ont répondu que je n’avais pas retenu de leçon la dernière fois. Ils m’ont alors tabassé», enchaîne Tony Canagasaby. Ses agresseurs, dit-il, étaient armés de rondins, de sabres et de torches électriques.

Alertée par la mère de la victime, la police s’est rendue sur les lieux. Ce qui a calmé les esprits. Tony Canagasaby a été transporté à l’hôpital, où il a été admis. Une plainte a été faite, mais pour l’heure, il n’y a eu aucune arrestation.

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